Le président Barack Obama, joint en urgence par la chancelière après le premier scandale révélé par Der Spiegel avait été clair : il n'était pas au courant d'une quelconque affaire de mise sous écoute de son téléphone portable, sans quoi, il serait intervenu pour y mettre un terme. Néanmoins, il avait refusé de dire si le téléphone de la chancelière avait été placé sous écoute par le passé.

NSA  Dans un précédent rapport publié par Die Welt, on pouvait noter que le numéro de téléphone d'Angela Merkel apparaissait dans une liste interne de la NSA. Il était alors associé au modèle du téléphone, un Nokia 6120 Slide, la chancelière ayant opté pour un BlackBerry Z10 entre temps.

La Maison-Blanche a assuré à Angela Merkel que son téléphone n'était actuellement pas sous écoute, mais un rapport aujourd'hui publié par Der Spiegel indique qu'elle aurait fait l'objet d'une surveillance impliquant des écoutes téléphoniques depuis 2002 lorsqu'elle était encore à la tête de l'Union chrétienne-démocrate.

Il est actuellement impossible de savoir la nature et la quantité des données collectées. Der Spiegel indique par ailleurs que la surveillance était menée par l'un des bureaux " officiellement non légalement enregistrés " par les services de renseignements. La NSA dispose de 80 bureaux autour du monde dans Paris, Madrid, Rome, Prague, Genève, Francfort ...

Actuellement, le gouvernement américain oscille entre déclarations d'élus qui admettent et approuvent les écoutes quand Barack Obama ne souhaite plus s'exprimer sur le sujet, tant il divise et embarrasse la Maison-Blanche.

La France et l'Allemagne ont invité les États-Unis à s'expliquer sur la situation et à signer un accord de bonne conduite entre alliés. Il faut dire qu'il ne s'agit là que d'un simili scandale, difficile de s'offusquer d'écoutes quand les services de renseignement européens admettent à demi-mot également avoir recours à des pratiques similaires.

Source : The Verge