Malgré les plaintes de Microsoft regrettant ne pas pouvoir être davantage transparent avec ses clients concernant les requêtes gouvernementales permettant d’accéder à des données privées, The Guardian affirme que la société a bel et bien aidé les agences d’information à intercepter des communications via des échanges d’emails sur Outlook ou des tchats sous Hotmail et Skype.

PRISM (2)  Le journal s’appuie sur de nouvelles informations transmises par l’ex-membre de la CIA Edward Snowden.

Skype aurait ainsi participé au projet PRISM depuis novembre 2010, les premiers partages d’informations n’ayant pas eu lieu avant le 4 février 2011.

Le document détenu par The Guardian rapporte que l’interception des communications vidéo était rendue possible depuis le 14 juillet 2012 : " La partie audio de ces sessions était disponible depuis le début, mais sans la vidéo". " Maintenant les analystes disposent de l’image."

PRISM  La NSA et le FBI auraient également eu accès aux emails et tchats sous Outlook avant que le système ne les chiffre.

Les espaces de stockage Cloud Skydrive auraient également fait l’objet d’un partage avec le FBI.

La façon dont le programme PRISM fonctionne dans ses détails reste toujours un mystère, mais les sociétés impliquées ont farouchement démenti proposer des accès directs aux données personnelles de leurs utilisateurs.

Pourtant, les documents détenus par The Guardian laissent entendre le contraire, du moins concernant Microsoft.

En l’état, les révélations viennent contredire une nouvelle fois la sécurité des échanges de Skype, déjà remis en question ces derniers temps. En 2008, Skype assurait que le chiffrement des échanges ne permettait aucune interception des données, et Microsoft a continué de répéter qu’aucune écoute n’était possible sur Skype.

Si les déclarations de The Guardian sont justes, Microsoft joue gros à multiplier les fausses déclarations pour tenter de récupérer la confiance de ses utilisateurs.

Source : Mashable