Tim cook  Apple WWDC 2013 Refusant de répondre favorablement à la décision de justice lui imposant d'apporter une aide technique pour aider à déverrouiller un iPhone utilisé par l'un des auteurs de la tuerie de San Bernardino, en décembre 2015, le groupe Apple a mis en avant le risque d'affaiblissement de la sécurisation de sa plate-forme.

Son dirigeant, Tim Cook, a fait valoir ses arguments dans une lettre ouverte adressée aux consommateurs en suggérant que répondre à cette requête reviendrait à anéantir les efforts de sécurité déployés depuis plusieurs années en réponse aux révélations d'Edward Snowden.

La question divise et deux camps se sont formés, chacun avançant des justifications qui confirment que le sujet est plus vaste qu'il n'y paraît. Dans le même temps, le gouvernement US n'abandonne pas et une seconde requête a été déposée pour forcer Apple à collaborer, arguant que sa position découle essentiellement de sa volonté de préserver son image de marque et d'une mauvaise interprétation des faits.

Cette seconde motion vise à forcer Apple à répondre favorablement à la requête initiale et constitue une réponse directe à la lettre ouverte de Tim Cook. Elle conteste notamment l'idée que l'aide apportée pour déverrouiller cet iPhone spécifique en empêchant l'effacement des données après 10 essais infructueux et le retrait de la limite de temps entre deux tentatives, reviendrait à affaiblir tous les iPhone du marché en forçant le groupe californien à créer une backdoor légale.

Elle met en avant que la position d'Apple s'appuie surtout sur une stratégie marketing qui mettrait le groupe dans le rôle du champion de la protection des données de ses utilisateurs, au détriment de la législation en vigueur, alors qu'il est notamment question de terrorisme.

Le groupe de Cupertino aura jusqu'à jeudi pour justifier son refus d'obéir à l'injonction initiale. Les deux parties seront aussi entendues par un juge le 22 mars prochain et c'est une véritable confrontation qui se prépare entre le gouvernement et Apple, derrière laquelle se retrouvera une partie de l'industrie high-tech soutenant sa position.

Le Wall Street Journal souligne que le groupe Apple s'y prépare également et a recruté à cette fin Ted Olson, avocat très expérimenté, pour le représenter dans une affaire qui pourrait remonter jusqu'à la Cour suprême des Etats-Unis, plus haute cour du pays.