Pour se faire connaître, le moteur de recherche DuckDuckGo se positionne en chevalier blanc pour la défense de la vie privée sur le Web. Il assure ainsi ne pas tracer les utilisateurs. Pas de collecte et de partage d'informations personnelles comme l'adresse IP, pas de conservation d'historique de recherche.

DuckDuckGo clame être une alternative à Google qui n'enferme pas les utilisateurs dans une bulle en les écartant des résultats standards au profit de résultats personnalisés. Une philosophie à l'opposé.

Mais c'est peut-être le scandale PRISM qui est actuellement le meilleur outil de promotion du petit moteur de recherche. Il a éclaboussé Google ou encore Microsoft et Yahoo! qui tentent désormais de jouer l'apaisement en affichant leur volonté de transparence.

En l'espace de quelques jours, DuckDuckGo a battu à deux reprises son record de trafic. Deux millions puis trois millions de requêtes de recherche par jour.

" Il a fallu 1445 jours pour obtenir 1 million de recherches, 483 jours pour obtenir 2 millions de recherches et à peine 8 jours pour dépasser 3 millions de recherches ", écrit DuckDuckGo sur son compte Twitter.

Interrogé par The Next Web, le PDG et fondateur de DuckDuckGo, Gabriel Weinberg, estime que son moteur de recherche ne pourrait jamais être utilisé pour PRISM. " Si la NSA nous demande toutes nos données, cela ne leur serait pas utile parce que nos données sont vraiment anonymes. "

DuckDuckGo-trafic

DuckDuckGo n'est pas le seul moteur de recherche alternatif a surfé sur le scandale PRISM. C'est aussi le cas du métamoteur Ixquick et de StartPage qui assurent garder privée l'activité des utilisateurs. StartPage est une émanation de Ixquick qui se concentre sur les résultats de recherche de Google. Ensemble, ils ont réalisé mercredi dernier 3,4 millions de recherches.

PRISM leur offre donc un coup de projecteur inattendu. Rappelons néanmoins que Google c'est de l'ordre de 3,3 milliards de requêtes de recherche par jour !