Une fois un patient placé dans une machine IRMf, les scientifiques sont capables de surveiller l’activité cérébrale du patient en direct. Cette technique qui se présente comme une approche de la lecture dans les pensées devrait permettre de briser quelques mystères sur le fonctionnement du cerveau humain.

activité cérébrale  En avril dernier, une équipe japonaise annonçait être capable de déterminer si un sujet rêvait à différents objets comme une maison, une horloge ou un membre de sa famille. En novembre un autre groupe de chercheurs utilisait cette technique pour permettre de définir si un patient était en train de penser à un gratte-ciel ou une fraise.

Des résultats étonnants, mais qui ne permettaient toujours pas de définir comment se sentait le patient. Une nouvelle étude publiée il y a quelques jours par l’université Carnegie Mellon indique ainsi que des scientifiques ont été capables de déterminer l’état émotionnel d’un patient d’après l’analyse de son activité cérébrale.

"Les émotions sont une partie critique de nos vies, mais scientifiquement parlant, elles sont très complexes à définir."

La meilleure façon de savoir comment une personne reste à priori de lui demander. Pourtant, toutes les émotions ne peuvent pas réellement être exprimées par des mots, ou plus simplement, d’autres peuvent impliquer une gêne ou de la honte empêchant la personne de décrire son état émotionnel.

Pour réussir à identifier les ondes cérébrales correspondantes à chaque sentiment, un panel de patient a été étudié. Il leur a été présenté une liste de mots comme haine, dégout, jalousie, peur, joie, désir, fierté, tristesse, honte... À chaque nouveau mot, les patients devaient tenter de se positionner dans l’état émotionnel présenté, et leur activité cérébrale était alors enregistrée.

En recroisant les données, les chercheurs ont remarqué des correspondances et établi des schémas. Il a ainsi été prouvé que chaque émotion dispose de sa propre signature neuronale.

Cette nouvelle étude créée une base permettant de mesurer objectivement les émotions. En outre, il serait désormais plus simple d’établir les profils psychologiques de certains patients, et de façon imagée, de se projeter dans sa tête pour affiner un diagnostic.

  

Source : The Verge