Selon le cabinet Roland Berger, à l'horizon 2025, ce sont 3 millions d'emplois qui seraient menacés par l'adoption massive de robots dans l'ensemble des secteurs professionnels. Des emplois qualifiés aux chaines de production, tous les secteurs de l'économie ou presque seraient concernés par cette évolution.

  honda-aist-survey-robot-2  On voit déjà la robotisation s'inviter dans les campagnes et les tâches agricoles, demain, des assistants robotiques tiendront les conciergeries des hôtels, des robots ménagers s'occuperont de la désinfection des hôpitaux, des drones remplaceront les patrouilles de police...

Au final, le rapport indique que seuls les secteurs de l'éducation, de la santé et de la culture devraient être épargnés par la mutation engagée.

Ces changements entraineraient une augmentation significative du taux de chômage, qui frôlerait alors avec les 18 % de la population active, contre 10% aujourd'hui. Si la démocratisation des robots amène également à la création d'emplois ( fabrication, entretien, développement et conception), elle sera insuffisante pour contrebalancer les emplois supprimés.

En contrepartie, la robotisation de l'économie permettrait de gagner en productivité, avec en conséquence une baisse de prix de vente et une hausse du pouvoir d'achat.

On note que le rapport Gallois déplorait récemment un retard " clair" de la France dans la robotisation de l'industrie. Actuellement, 34500 robots environ sont en service dans l'hexagone, c'est beaucoup moins qu'en Italie ( 62 000) et plus encore qu'en Allemagne ( 150 000). Le parc de robots français est également relativement âgé. Rapporté à la population, on compte actuellement 84 robots pour 10 000 salariés en France.

Source : Le JDD