Depuis les révélations d’Edward Snowden, le gouvernement Obama a communiqué quelques informations sur ses capacités à surveiller les actions en ligne de ses citoyens ( mais aussi celles d’autres utilisateur dans le monde ) mais a toujours insisté sur le fait que les programmes d’écoute étaient ciblés uniquement vers les individus étrangers représentant un risque pour la sécurité nationale.


in-our-sites-transatlantic-2   D’après le gouvernement, les contenus des emails et des conversations téléphoniques ne sont pas surveillés systématiquement par le programme mis en place, et leur portée est restreinte.

Aujourd’hui, le Wall Street Journal n’hésite pas à citer d’anciens et d’actuels représentants américains qui clament haut et fort que le gouvernement dispose d’un rayon d’action bien plus important encore que ce qui est avancé à l’heure actuelle.

Les sources du journal corroborent l’idée que la NSA est bien capable de lire les emails de n’importe qui dans certaines circonstances et que l’infrastructure de surveillance américaine n’est pas principalement établie dans le but de collecter les communications venant de l’étranger.

En plus d’intercepter et le trafic Internet passant par les câbles sous-marins, le gouvernement a positionné plusieurs stations de filtrage dans les zones les plus peuplées du pays et peut désormais contrôler 75 % du trafic national.

Le gouvernement ne serait pas le seul à pouvoir collecter des données par ces moyens, les agences de sécurité y auraient également accès. Pendant les Jeux olympiques d’hiver 2002 à Salt Lake City, le FBI et la NSA ont ainsi mené une opération conjointe avec Quest Communications pour surveiller l’ensemble des échanges de mails et de textes échangés dans la zone jugée sensible des rassemblements sportifs.

Malgré tout, le journal dépeint un système de surveillance restant énormément dépendant des sociétés de télécommunications, dans lesquelles le FBI et la NSA n’ont pas d’accès direct. La NSA aurait ainsi un ensemble de procédures à respecter avant d’avoir accès à une partie des échanges Internet auprès des opérateurs, un accès qui peut également être refusé par les prestataires.

Le gouvernement indique également que lorsque les agences collectent des données de citoyens américains "par erreur", elles doivent restreindre les données, mais il y a aussi beaucoup d’exceptions qui permettent à la NSA de conserver toutes ces données.

Le fond du problème est que la NSA a volontairement enfreint de façon répétée un ensemble de lois et de procédures alors qu’il est attendu de l’agence qu’elle se gère seule.

Difficile pour le gouvernement américain aujourd’hui de faire passer une pilule qui grossit un peu plus chaque jour à mesure des révélations.Pour ne pas arranger les choses, le gouvernement se dit actuellement incapable de vérifier clairement les actions de la NSA et le fait qu’elle se conforme ou non aux lois en vigueur lors de ses opérations.

Source : The Verge