A l'occasion d'une annonce surprise comme il les affectionne, le géant de la recherche Google a annoncé la cession de Motorola Mobility au groupe chinois Lenovo. Le groupe de Mountain View abandonne l'activité de fabrication de terminaux mais conservera le contrôle des brevets.

De son côté, Lenovo a de grandes ambitions dans les smartphones et s'apprête à conquérir les marchés européens avec la ferme intention de devenir durablement l'un des acteurs majeurs du marché. Le rachat du fabricant américain de terminaux peut l'aider à entrer plus vite sur les marchés occidentaux.

Moto X cliché officiel   Mais le choix d'un acteur qui est déficitaire de plusieurs années et qui a beaucoup perdu de sa visibilité malgré son rachat par un acteur comme Google est-il judicieux ? En deux ans, ce dernier n'est pas parvenu à le rééquilibrer malgré un vaste plan de réorganisation et il faudra du temps à Lenovo pour essayer d'y arriver à son tour.

Certes, Lenovo est en phase ascendante et se retrouve leader mondial du marché des PC et peut espérer marquer des points rapidement sur le secteur des serveurs. Il a à plusieurs reprises indiqué vouloir percer dans la mobilité avec les smartphones et les tablettes et il peut s'en donner les moyens.

Mais les investisseurs ont visiblement des doutes sur le choix de Motorola Mobility pour socle de cette stratégie de conquête, ce qui s'est fortement ressenti sur le cours en bourse du géant chinois. Ce dernier a chuté de plus de 16% à la bourse de Hong Kong ce mardi, les investisseurs trouvant salée l'acquisition à près de 3 milliards de dollar, qui doit encore obtenir le feu vert des autorités de régulation.

Source : La Tribune