Gros sujet abordé par Capital, celui des dividendes reversés aux gros actionnaires. Et sur le marché Français, deux patrons se détachent en étant les plus grands actionnaires de leur propre groupe touchant au secteur des télécoms : Xavier Niel et Martin Bouygues.

martinb  Pour Xavier Niel, la situation est la même depuis plusieurs années et le patron figure à la septième position des actionnaires les plus sages au niveau du versement de dividendes. Il obtient ainsi la note de 16,2/20 ( plus la note est élevée, plus l’actionnaire est sage).

Bien que le chiffre d’affaires de Free soit en hausse constante, Xavier Niel ne s’est vu versé que 12,5 millions d’euros de dividende en 2012, une somme identique depuis 2011. Capital note ainsi qu " En cinq ans, les dividendes ont progressé neuf fois moins vite que les profits de l’opérateur ". Une façon pour le patron de toujours investir un peu plus dans la société.

Dans le même temps, Maxime Lombardini, Directeur général du groupe Lliad affiche un salaire de 400 000 € par an associé à 4,4 millions d’euros de plus-value sur stock options. Il figure là aussi parmi les patrons ayant la rémunération la moins élevée comparée aux performances de l’entreprise.

Si chez Free les rémunérations sont confortables, mais sages, ce n’est pas le cas pour le patron de l'une des plus grosses sociétés françaises ayant une activité dans les télécoms : Martin Bouygues.

Qu’il s’agisse de Martin Bouygues ou de son frère Olivier Bouygues, les dividendes sont restés très élevés : 106,2 millions d’euros en 2012.

Un versement identique à l’année 2011 et pourtant le résultat du groupe affiche une chute de 41 % de son chiffre d’affaires pour la filiale BTP, précise Capital. Bouygues n’a ainsi pas fait l’effort de tailler dans les dividendes pour investir dans sa propre société, un constat plutôt amer au regard des divers plans de licenciements établis pour pallier à la chute du chiffre d’affaires.

Capital a ainsi attribué la note de 7,1/20 à Martin Bouygues, et la même note à son frère. Une analyse qu'il convient ici de nuancer par le fait que Capital prend en considération l'intégralité du chiffre d'affaires du groupe Bouygues, et qu'à ce niveau, l'activité Télécom ne représente qu'une simple partie d'un ensemble beaucoup plus large d'activités. Globalement, de par sa diversification et ses actions, le groupe Bouygues dispose d'une envergure bien plus importante que celle d'Iliad.

Au rayon des mauvais élèves, on retrouvera d’autres grands noms qui se sont étalés dans la Presse suite à des scandales et plans de licenciement : Lakshmi Mittal "trop payé" de 37% selon Capital, Jean-Bernard Lévy (Vivendi  trop payé de 23%) ou Christophe de Margerie (Total) trop payé de 18%.

On notera que Stéphane Richard, PDG d’Orange est quant à lui "payé juste ce qu’il faut " au regard du chiffre d’affaires du groupe, son salaire étant estimé à 1,5 million d’euros annuels.

Source : Capital