C’est un astronome amateur japonais qui a repéré le premier cette étoile le 14 août à la bordure de la petite constellation du Dauphin.

nova-del-2013-map-deeper  Visible à l’aide d’une paire de jumelles, et à l’œil nu dans les environnements les moins pollués par la lumière humaine, il suffirait d’orienter son regard vers le Triangle d’été formé par Véga, Altaïr et Deneb pour la repérer.

Appelée Nova Delphinus 2013, la nouvelle étoile est issue de l’éruption d’une naine blanche ( petite, mais très dense) à proximité d’une autre étoile. La naine blanche aspire ainsi de façon continuelle les gaz chauds de la seconde étoile et l’absorbe ainsi progressivement. Néanmoins, cette absorption a des limites, la température de l’étoile augmentant, elle finit par exploser et à donner naissance à nova-delphini-2013-chumack  une nouvelle forme d’étoile.

À défaut de visualiser directement cette nouvelle étoile, depuis le 14 août, c’est la déflagration qu’il est possible d’observer. Une explosion qui n’est pas digne d’une Super Nova, mais qui reste relativement conséquente. À titre de comparaison, avant l’événement, la magnitude du couple d’étoiles était de 17 ( elle offrait une luminosité visible uniquement par les grands télescopes). En 24 heures la magnitude du couple est passée à 6 ( la limite pour une observation à l’œil nu ), puis à 4,4. La luminosité de l’astre a été multipliée par 150 000 en nova-delphinus-2013-skymap  quelques heures seulement.

Après cette déflagration, la naine blanche devrait continuer à absorber le gaz de son étoile compagne, telle une crise de boulimie jusqu’à la prochaine explosion.

Nova Delphinus 2013 n’est donc pas une étoile à proprement parler, elle devrait redevenir invisible à l’œil nu à mesure que la déflagration se disperse dans l’espace. Inutile de dire qu’il faut donc profiter de l’événement tant qu’il est encore visible.

Source : Space.com