La société californienne Uber connaît un succès foudroyant en proposant un service de transport VTC pouvant être commandé via une application mobile sur smartphone et permettant à des particuliers de proposer leurs services avec leur propre véhicule.

Uber  Ce mode de fonctionnement n'est pas sans créer des tiraillements et des résistances avec les sociétés de taxi dans les grandes capitales au point de nécessiter des ajustements...ou des interdictions. Le service Uber doit ainsi faire face à une interdiction d'exploitation dans la ville de Berlin, rapporte Reuters.

La capitale allemande a décidé de cette interdiction à effet immédiat du fait que le service ne propose pas d'assurance couvrant le chauffeur et son véhicule, assurance obligatoire au regard de la législation sur les transports publics.

La municipalité trouve là un moyen de refuser la présence du service Uber sur son territoire, ce que compte dénoncer en appel l'entreprise, en affirmant que cette décision réduit le choix des consommateurs et leur mobilité.

Face aux corporations installées, Uber met en avant son action disruptive sur le marché et sa contribution à la diversité des services et l'animation du jeu de la concurrence sur un marché "qui n'a pas évolué depuis des années".

Pour la municipalité berlinoise, les garanties demandées par Uber vis à vis des chauffeurs exploitant le service ne sont pas suffisantes pour assurer la sécurité des passagers. Ce n'est pas la première fois que la société est attaquée sur ses pratiques, quand elles ne sont pas carrément dénoncées pour leur agressivité et une attitude d'obstacle à la concurrence (en noyant les standards des concurrents de courses décommandées aussitôt, par exemple) assumée.

La société Uber a été récemment valorisée autour de 18 milliards de dollars grâce aux financements de plusieurs fonds spéculatifs et de fonds de soutien comme Google Ventures.

MaJ 28/08 : La cour de Hambourg vient de décider que le service proposé par Uber Technologies n'était pas vraiment légal pour les mêmes raisons qu'à Berlin, à savoir le défaut d'une assurance protégeant les passagers, tout en maintenant son fonctionnement dans la ville, alors que la municipalité avait décidé de l'interdire en juillet dernier.

Le maintien du service est surtout dû au fait que l'interdiction administrative a été décidée par une autorité qui n'en avait formellement pas le pouvoir. Cette dernière va pourtant faire appel de la décision. Mais si Uber maintient pour le moment son activité dans la ville, la décision de la cour de Hambourg pourrait être le prélude à des difficultés pour l'expansion de la startup en Allemagne.

Source : Reuters