iPhone 5C 01 A défaut de parvenir à faire plier Apple sur la question de l'aide technique à apporter pour contourner les défenses d'un iPhone et faciliter la récupération des données qui y sont contenues et qui pourraient apporter un nouvel éclairage sur la tragédie de San Bernardino, pourquoi ne pas tenter l'intimidation avec des affirmations peremptoires ?

Le procureur de district (District Attorney) de San Bernardino, Michael Ramos, a ainsi affirmé devant un juge fédéral que l'iPhone 5C incriminé, qui était un smartphone professionnel fourni par le comté, pourrait contenir des informations sur "un cyber pathogène dormant" qui aurait pu endommager le réseau informatique de la région.

L'iPhone y est présenté comme une potentielle arme qui devait introduire un virus informatique. Les preuves de cette menace ne seraient présentes que sur l'appareil mobile, qu'il conviendrait donc impérativement de déverrouiller pour les récupérer.

Un peu gros ? Sans doute, et le comté de San Bernardino a d'ailleurs vite fait de se dissocier de cette affirmation du procureur de district. Le site Ars Technica rapporte également la réaction d'un expert en sécurité de l'iPhone, Jonathan Zdiarski, qui suggère que cette déclaration équivaut à affirmer qu'une "licorne magique pourrait être présente sur ce téléphone".

S'il reste toujours possible que le possesseur du téléphone ait pu chercher à contaminer le réseau informatique par un malware, il n'y a pour le moment aucun début de preuve de cette hypothèse et l'expert y voit plutôt une tentative de manipulation de la cour pour obtenir une décision favorable au FBI. Ce ne serait pas la première fois...

Source : Ars Technica