"Nous interpellons fortement monsieur le ministre de l’Intérieur et madame la ministre de la Justice afin que les auteurs de tweets à caractère sexiste, raciste, antisémite et faisant l’apologie de crime contre l’humanité soient punis à la mesure de l’exceptionnelle gravité de leurs actes" peut-on lire dans l’appel aux ministres intitulé "Fachos, machos: hors de nos murs!", envoyé ce jeudi aux concernés.

valls taubira 1  Un appel signé par diverses organisations comme La Maison des potes, un collectif féministe luttant contre le viol ou encore l’union syndicale Solidaires, le Nouveau Parti anticapitaliste ou la fondation Copernic.

Point de départ de cette lettre, la déferlante de vague de commentaires violents envers deux jeunes militantes, Julie et Sophia, ayant manifesté contre l’université d’été du Front national samedi dernier à Marseille.

"Ces messages postés sur Twitter, d’une violence extrême, mêlent menaces de viol et d’agressions physiques, insultes à caractère sexiste, raciste et antisémite" indique la lettre qui souhaite profiter des récentes affaires de sanction des tweets antisémites pour faire jurisprudence et amener la gouvernement à sanctionner plus souvent les commentaires racistes, antisémites, violents ou incitant à la haine sur Internet.

L’avocate de la Maison des potes, Me Yael Mellul a annoncé avoir déposé plainte pour provocation au crime, provocation à la discrimination, à la haine et à la violence en raison de l’appartenance ethnique des deux victimes. En outre, les commentaires les plus virulents n’hésitaient pas à menacer les deux jeunes femmes de viol tout en évoquant les camps de concentration d’Auschwitz.

Source : AFP