Google, Apple, Facebook, Amazon et bientôt Netflix. Les patrons de TF1, M6 et Canal+ alertent les pouvoirs publics de leur situation jugée " préoccupante " face à de tels acteurs venus du Web qui arrivent sur le secteur de la télévision.

Netflix Devant conjuguer avec la " mutation accélérée de ce secteur ", ils estiment ne pas avoir les armes pour lutter et évoquent la concurrence de groupes aux " capacités de financement infiniment supérieures " avec un " modèle économique mondial " qui s'appuie sur des " cadres législatifs et réglementaires plus souples ", tout en pratiquant une " optimisation fiscale exorbitante ".

Ce coup de colère prend la forme d'une lettre adressée à la ministre de la Culture et de la Communication que le blog Immédias de L'Express s'est procurée. Les PDG des chaînes privées veulent ainsi rencontrer Aurélie Filippetti pour lui faire part de leurs " propositions d'urgence ".

Ils demandent la révision d'une " réglementation datant des années 80 d'une lourdeur et d'une complexité inégalée en Europe ", une révision de l'ensemble des taxes ou encore de la réglementation interdisant la publicité télévisuelle pour certains secteurs.

Ce ne sont pas les seules doléances puisqu'ils froncent les sourcils concernant une éventuelle modification de la chronologie des médias. " Elle demeure la garantie du financement du cinéma français ". Sauf qu'une révision de la chronologie des médias pourrait justement profiter à des groupes comme Netflix pour sa future arrivée en France.

À l'exception de certaines catégories de films, le rapport Bonnell plaide pour un maintien de 4 mois à compter de la sortie en salles avant une disponibilité en vidéo à la demande. Par contre, il s'agirait de passer de 36 mois à 18 mois pour la vidéo à la demande par abonnement.