Free Mobile vient de faire une nouvelle annonce avec l'intégration de la 4G à son forfait à 2 € par mois. Xavier Niel n'est pas un twitto très actif mais ce type d'annonce est toujours pour lui l'occasion de se manifester sur Twitter.

Le patron de Free a ainsi publié un message pour indiquer qu'avec " la 4G pour 2 € grâce à Free Mobile, c'est toujours plus pour le pourvoir d'achat des consommateurs ". Discutable si on dépasse l'enveloppe de data de 50 Mo mais ce tweet public s'adressait à Arnaud Montebourg.

Provocateur invétéré, Xavier Niel a en effet déterrer un tweet datant de janvier 2012 où Arnaud Montebourg se félicitait de l'arrivée de Free Mobile et écrivait que : " Xavier Niel vient de faire avec son nouveau forfait illimité plus pour le pouvoir d'achat des Français que Nicolas Sarkozy en 5 ans. "

Sauf qu'entre-temps, le point de vue du ministre du Redressement productif a changé. Pas forcément sur la question du pouvoir d'achat mais sur le coup porté au secteur des télécoms, et dès lors de considérer Free Mobile comme un destructeur d'emplois avec ses pratiques à bas prix. Le rôle de Free dans l'investissement pour les télécoms est également souvent remis en question, ce dont l'opérateur se défend.

Arnaud Montebourg a récidivé en ce sens avec un tweet répondant à Xavier Niel : " toujours plus de destruction d'emplois dans les télécoms grâce au excès low cost de Free Mobile. "

La réponse de l'intéressé n'a pas tardé : " Télécoms : 120 000 emplois directs en 2009, 129 000 en 2012 + 5 000 emplois créés grâce à Free Mobile. Et votre bilan M. le ministre ? "

Xavier Niel reprend ici des chiffres publiés dans le dernier rapport annuel de l'Arcep paru cet été. L'autorité des télécoms y écrit que " depuis trois ans, le niveau d'emploi des opérateurs s'est globalement amélioré […] après un peu plus de dix ans de baisse continue. Les opérateurs emploient directement 129 000 personnes en décembre 2012. "

Arcep-bilan-2012
Ces chiffres couvrent toutefois les seuls " opérateurs déclarés auprès de l'Arcep et ainsi pas l'ensemble du secteur économique des communications électroniques ". Les distributeurs, prestataires de services et équipementiers sont par exemple exclus.