Netflix continue ainsi de faire le tour des grands acteurs de la diffusion de contenu audiovisuel en France, mais aussi de se rapprocher du gouvernement. Après les fournisseurs d'accès à Internet, les représentants des ayants droit, les studios et la SACD ( Société des auteurs et compositeurs dramatiques.), c'est un retour au ministère de la Culture que s'offre la plateforme.

Netflix  C'est donc pour la énième fois qu'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la communication a reçu les représentants de Netflix afin d'aborder les termes de leur implantation sur le sol Français. La ministre indique bel et bien que les représentants de Netflix s'affichent " intéressés par le modèle français". Pour autant, la ministre ne souhaite pas, contrairement à d'autres membres du gouvernement, faire de concessions sur les modalités de l'arrivée du service en France.

"Je ne m'oppose pas à l'arrivée de Netflix chez nous. Il n'est pas question de leur fermer la porte, mais de les sensibiliser à l'intérêt pour eux de participer à notre écosystème."

Pour la ministre de la Culture, le débat n'a pas lieu d'être : pour s'inviter en France, Netflix devra se plier aux lois qui contraignent déjà l'ensemble des diffuseurs de contenu. La première inquiétude d'Aurelie Filippetti sur le sujet concerne ainsi la localisation de la société : " Aucune contrainte ne peut s'appliquer pour faire venir chez nous tel ou tel acteur", " Mais Netflix a vraiment tout intérêt à être coopératif avec le monde du cinéma et de l'audiovisuel français. Il a besoin de contenus locaux pour développer une offre susceptible de plaire au public français." " Nous ne sommes donc pas dans une logique de contrainte, mais plutôt de gagnant gagnant.".

Reste qu'aujourd'hui, Netflix trouve surtout sa popularité dans la diffusion de séries américaines. Pas certain que le public français boude ainsi la plateforme si l'on reprend les derniers chiffres du boxoffice puisque les 6 premiers films du boxoffice de 2013 étaient des productions américaines, et que globalement, les films et les séries les plus piratés de 2013 étaient à nouveau des productions américaines. Difficile dans ces conditions de trouver l'argument du contenu local viable.

Source : Le Figaro