Lors de son entretien accordé à 01Net TV / La Chaîne Techno, Olivier Roussat est revenu sur le déploiement de la fibre optique. Il a indiqué que Bouygues Telecom a déboursé plus de 400 millions d'euros dans une infrastructure en fibre optique pour avoir seulement " quelques milliers de clients ".

Selon le PDG de Bouygues Telecom, la fibre optique " ne se déploie pas très vite " et " ne se vend pas très bien ". Pour lui, le vrai frein à la fibre optique dans les zones de villes est le fait d'avoir à " rajouter quelque chose ". Il fait ainsi allusion aux travaux nécessaires dans les appartements de locataires ou propriétaires pour la fibre jusqu'au domicile. Des travaux que tous n'acceptent pas ou ne peuvent pas accepter.

Olivier Roussat estime donc que la solution passe par la technologie G.fast. Complémentaire de la fibre optique, cette technologie a l'avantage d'avoir recours à la paire de cuivre existante.

Selon l'Union internationale des télécommunications, la norme G.fast " associe le meilleur de la fibre optique et de la technologie ADSL2 " dans le cadre d'une architecture fibre jusqu'au point de distribution appelée FttDP. Dans un rayon de 250 mètres à partir du point de distribution, G.fast autorise un débit similaire à celui de la fibre optique.

Cette technologie DSL est poussée par Alcatel-Lucent dont nous avions évoqué l'été dernier un essai dans des conditions de laboratoire avec comme résultat des débits très élevés (de l'ordre de 1 Gbps) sur quelques dizaines de mètres. La normalisation de G.fast pourrait intervenir en 2015.

L'ARCEP se penche bien évidemment sur le cas du FttDP (schémas indicatifs ci-dessous). Une expérimentation en situation réelle sera menée dès cette année. Si Olivier Roussat y croit, son intérêt pour le marché français demeure encore à démontrer.

ARCEP-FttDP-1   ARCEP-FttDP-2  

Source : via PC INpact