Le 30 janvier dernier, Nans Thomas , tout juste 18 ans se lançait dans un projet ambitieux : tourner un film des endroits les plus populaires de la ville de Nancy depuis un drone volant équipé d'une caméra Go Pro.

place stanislas  Mise en ligne sur un compte Viméo, la vidéo s'échange rapidement sur les réseaux sociaux. Il faut dire que tout était réuni pour en faire un succès : un temps sec et clair, peu de foule, et des vues magnifiques de la place Stanislas, de l'hôtel de ville, du parc de la Pépinière, ancien palais des ducs de Lorraine, mais aussi de la basilique Saint-Epvre resplendissante après plusieurs années de travaux de restauration.

Rapidement, la vidéo accuse un fort succès en affichant vidéo drone nancy  plus de 400 000 vues. Un succès qui va vite tourner court pour le lycéen de Saint-Sigisbert qui a rapidement reçu une lettre de la Direction régionale de l'aviation civile, lui rappelant les textes récents relatifs à la règlementation qui encadre l'usage de drones.

En France, il est nécessaire de disposer d'une habilitation spécifique ainsi qu'une dérogation de survol ( délivrée par la préfecture ) pour effectuer tout survol d'une zone habitée ou fréquentée. Une lettre qui l'a tout d'abord simplement invité à se mettre en règle.

C'était sans compter sur un appel de la gendarmerie, qui a convoqué l'adolescent pour l'entendre sur le déroulement de son film. Il ressortira du commissariat avec une convocation devant le tribunal correctionnel pour " mise en danger de la vie d'autrui". L'adolescent est sous le choc et comprend difficilement ce qu'on lui reproche " Je ne savais pas qu'il fallait des autorisations. On ne m'a d'ailleurs donné aucune indication quand j'ai acheté le drone sur Internet."

  

Ce n'est pourtant pas faute d'en parler ci et là depuis la montée en puissance de ces petits appareils volants, au plus grand dam des passionnés de modélismes qui se sentent pénalisés par ces amateurs qui prennent des risques et jettent souvent la critique sur leur pratique fortement encadrée. Le bon sens intervient également : comment ne pas penser une minute que la chute d'un tel appareil sur la foule ne puisse pas entrainer blessures ou accidents ?

Nancy  Bien avant la question du respect de la vie privée et du droit à l'image se posent celles de la sécurité liée à l'utilisation de ces drones par un amateur au-dessus de zones habitées.

En outre, la justice pourrait faire de ce cas un exemple, galvanisée par les chiffres : les drones volants ont été parmi les objets les plus achetés pendant la période de Noël.