Semiconducteurs : Intel, alliance obligée pour Qualcomm en cas de scission ?

Fragilisé par un marché des smartphones qui ralentit et pour lequel les fabricants aspirent de plus en plus à des solutions maison, le groupe Qualcomm a annoncé une importante vague de licenciements et la possibilité d'une scission en deux entités, suivant les recommandations de l'un de ses plus influents actionnaires.

Si la société doit être scindée en une activité licensing très rentable et un pôle de conception de puces mobiles qui l'est moins, qui pourrait s'intéresser à ce dernier ? Les analystes ont leur idée et leur candidat idéal ne serait autre que...le groupe Intel.

Pour celui-ci, ce serait l'occasion parfaite de percer enfin dans les processeurs pour appareils mobiles, et notamment pour smartphones, alors que ses propres solutions Atom sous x86 ont du mal à bousculer la domination des processeurs ARM. Ce serait aussi une nouvelle porte d'entrée vers le difficile marché chinois.

Si d'autres candidats existent, comme le groupe Samsung ou un consortium épaulé par le gouvernement chinois, un rachat de la branche de conception des plates-formes et modems SnapDragon par Intel est vu comme le moyen parfait de trouver des relais de croissance face à un marché du PC qui ne peut plus servir de support à sa croissance.

Il existe cependant des incertitudes liées à l'interdépendance forte entre la propriété intellectuelle de Qualcomm et les processeurs mobiles SnapDragon, ce qui pourrait rendre la branche d'activité moins intéressante que prévu.

Une autre possibilité pourrait donc être que Qualcomm conserve son activité de conception de puces mobiles mais s'allie à Intel ou à des acteurs asiatiques pour diluer les coûts et les risques de l'activité.