La Station Spatiale Internationale pourra prochainement transmettre de la vidéo en haute définition en direct grâce à un nouveau moyen de communication : l' Optical Payload for Lasercomm Science ( OPALS) qui prendra son envol à bord d'une capsule Dragon de Space X le 16 mars prochain. Le module fera l'objet de tests permettant de valider la technologie déployée et pourrait amener à remplacer l'usage des communications par ondes radio par celle de rayons lasers.

OPALS 2  Les enjeux sont énormes et le système pourrait véritablement changer une partie des missions spatiales futures indique Matt Abrahamson, directeur du projet. Les communications par laser ( Lasercomm) permettrent de transmettre des informations plus rapidement qu'avec les ondes radio. Transmettre plus de données, plus rapidement permettrait aux scientifiques de rassembler plus de données et de les partager plus facilement avec les équipes sur Terre.

Depuis plusieurs années, il est convenu par les scientifiques que la capacité des missions à collecter des données est plus grande que notre capacité à les retransmettre, un engorgement qui ralentit les programmes spatiaux, et pourrait poser problème lors des missions humaines éloignées.

Avec les caméras haute définition et l'ensemble des sondes et outils à disposition des scientifiques pour explorer l'espace, de plus en plus de données doivent être traitées, mais surtout transmises vers les analystes au sol. Un goulet d'étranglement se forme ainsi systématiquement, y compris depuis les appareils les plus sophistiqués comme le télescope spatial Kepler, la sonde Curiosity, ou même plus proche de nous, l'ISS.

opals  La plupart des missions de l'espace profond se basent sur des systèmes de communication limités à des échanges de 200 à 400 kilobits par seconde du fait de l'utilisation d'ondes radio. La communication Laser amène ces échanges à des débits allant jusqu'à 50 mégabits par seconde, avec l'objectif d'atteindre jusqu'à 1 gigabit par seconde très prochainement.

Une fois arrivé à bord de l'ISS, OPALS sera positionné sur la structure de l'ISS grâce au bras robotique de la station. Pendant une période de trois mois, un télescope réalisera des tests du module en multipliant les transmissions de données.

On notera que le module est, pour sa grande majorité, un assemblage d'éléments disponibles au grand public, cloisonné dans un conteneur pressurisé. Une approche qui permet une forte réduction des couts de développement.

Source : Space.com