La plainte a été déposée par un ensemble de labels musicaux et vise principalement une fonctionnalité à venir sur la plateforme de diffusion de vidéos de Google. Prochainement, YouTube devrait lancer un service de musique en streaming associé à deux formules d'abonnement.

youtube censure  Une première version gratuite permettra d'accéder à l'intégralité des morceaux intercalés de publicités. Le second forfait sera quant à lui payant et offrira les mêmes services, la publicité en moins, mais ajoutant également au passage un espace de stockage qui permettra aux utilisateurs de stocker leurs vidéos musicales en cache pour en profiter même lorsqu'aucune connexion n'est disponible.

Le service est attendu pour la fin de l'été et implique logiquement une renégociation des accords entre la plateforme et les Majors et labels. Actuellement certains accords auraient déjà été signés, mais pour d'autres, la situation est tout simplement inacceptable.

Ce que revendiquent aujourd'hui ces labels, c'est la tentative de YouTube d'imposer ses conditions dans les accords, jugés comme " très défavorables " et " non négociables" par le Worlwide Independent Music Industry Network.

En réaction à cette révolte, YouTube avait indiqué souhaiter bloquer la diffusion des contenus proposés par ces Labels, on évoquait il y a quelques semaines le cas d'artistes comme Adele ou The Arctic Monkeys. En d'autres termes, si les labels ne souhaitent pas intégrer la plateforme de streaming de YouTube avec ses propres conditions, ils peuvent tout aussi bien se retirer de YouTube dans son ensemble.

Face à la situation, une association ( Impala ) de labels indépendants a déposé plainte auprès de la Commission Européenne à l'encontre de YouTube pour abus de position dominante : " La Commission doit intervenir au plus vite pour empêcher YouTube d'imposer ses nouvelles conditions et lui interdire de mettre en oeuvre les contrats déjà signés."

Olivier Sicher, fondateur de l'Open Internet Project regrette la situation, mais évoque une pratique récurrente chez Google : "Google a les moyens de faire la pluie et le beau temps en toute impunité. Soit vous suivez ses règles, soit vous disparaissez du Web. Cela tue tout investissement dans les domaines auxquels s'attaque Google, et décourage l'innovation. Ce n'est pas bon non plus pour les choix des consommateurs, qui méritent d'avoir un Internet libre."