Le premier smartphone d'Amazon sera dévoilé ce jour à Seattle et marquera l'entrée du groupe sur le marché des smartphones, après le développement de la gamme Kindle Fire et d'un écosystème autour de Fire OS.

Amazon phone  Le terminal devrait se distinguer par une interface innovante grâce à un système de suivi du visage et du regard qui permettra de créer des effets 3D sans nécessiter de lunettes, et le partenariat avec l'opérateur AT&T pourrait être l'occasion de dévoiler un forfait spécifique associé aux services du groupe.

Et avant la présentation officielle qui clarifiera les caractéristiques du terminal, ce sont des détails sur sa conception qui sont évoqués par BusinessWeek. Il est notamment question du Lab126, la secrète division hardware d'Amazon installée dans la Silicon Valley, d'où sont déjà sortis l'enregistreur numérique Fire TV et l'accessoire Amazon Dash.

Au milieu d'autres projets comme un picoprojecteur, un système audio répondant à des commandes vocales ou un projet de système de paiement proche de celui de Square, le Lab126 est donc à l'origine de l'Amazon Phone qui a d'abord conçu plusieurs prototypes portant le nom de chouettes.

Amazon Phone  Le smartphone a ainsi été connu sous le nom de code Tyto en même temps que le projet Otus de smartphone d'entrée de gamme et sans les effets 3D (d'où les rumeurs concernant une gamme de smartphones). Tyto a été un projet difficile à mener, entre les difficultés techniques pour créer l'interface qui assurera les effets 3D et le contrôle du coût final.

L'équipe en charge du projet a été recomposée plusieurs fois et plusieurs personnes se sont succédées à sa tête, tandis que Jeff Bezos a été régulièrement présent durant l'été 2013. Le projet s'est finalement structuré et a finalement évolué sous la forme d'un prototype plus abouti, sous le nom de code Duke et comportant le système à quatre modules infrarouge en façade.

Et si l'Amazon Phone a mis de temps pour arriver sur le marché (les premières rumeurs le concernant datent de plusieurs années), c'est que le groupe a attendu de constituer un écosystème suffisant avant de le lancer (et l'annonce des 240 000 applications dans son portail Appstore n'est pas anodine), comme il avait étoffé son catalogue d'ebooks avant de proposer les premières liseuses Kindle.

Toute la difficulté va maintenant être d'assembler les éléments du projet ensemble, du terminal (dont le prix reste inconnu) au forfait mobile qui l'accompagnera, en passant par le développement d'applications tierces exploitant son interface innovante pour capter l'intérêt du public dans un marché très concurrentiel.

Source : BusinessWeek