Hier, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve présentait son plan de lutte contre la radicalisation violente des filières terroristes tout en notant qu'Internet devenait le terrain favori des mouvements djihadistes concernant le recrutement.

Al-Qaeda  Les groupes extrémistes et radicaux n'hésitent ainsi plus à user des réseaux sociaux pour recruter des jeunes à grand renfort de propagande et de promesses diverses. Face à cette puissance d'attraction offerte par Internet aux réseaux terroristes, le gouvernement a ainsi indiqué que " Les outils et la stratégie de lutte contre le cyberterrorisme seront étoffés."

Pour Bernard Cazeneuve, il faudra intervenir avant que les jeunes ne basculent dans le terrorisme, et cela se traduira premièrement par la création d'un nouveau portail internet. En marge de la plateforme Pharos qui permet déjà de dénoncer des contenus inappropriés et illicites sur la toile, le portail invitera les familles et les amis des jeunes attirés par des mouvements djihadistes à les signaler avant qu'ils ne tombent dans les programmes d'entrainement ou ne soient orientés vers des actes d'attentats.

Mais le rapport évoque également des "cyberpatrouilles" qui devraient infiltrer les réseaux extrémistes, mais aussi les réseaux sociaux et autres plateformes de blogs perso. Le plan d'action envisage également la récupération de données à distances concernant la fréquentation de certains sites jugés sensibles, avec une identification prévue des visiteurs et la poursuite d'enquêtes si nécessaire.

La pression pourrait également être renforcée du côté des acteurs d'Internet pour accélérer le processus de suppression des sites de recrutement ou faisant l'apologie explicite du terrorisme ou d'actes illicites. Cette pression devrait être renforcée non seulement en France, mais plus globalement au niveau européen avec le soutien des divers états de l'Union.

Source : Gouvernement.fr