Introduction

Metro 2033 sorti en 2010 et sa suite, Metro : Last Light, qui date de mai 2013, sont réunis dans une compilation destinée aux PS4 (version testée), Xbox One et PC.

Metro Redux - vignette   Metro Redux - vignette  

Les deux titres développés par 4A Games ont droit à une remasterisation en bonne et due forme et sont accompagnés de tous les DLC sortis à ce jour.

Pour rappel, Metro 2033 est au départ un roman de l’écrivain russe Dmitri Gloukhovski avant d’être une adaptation vidéoludique.

Dans le second opus, Metro : Last Light, vous incarnez toujours Artyom hanté par son passé et arpentez les couloirs sombres du métro de Moscou en 2034 (même s’il ne s’agit pas de l’adaptation de Metro 2034, la suite de Metro 2033). Artyom tentera de découvrir si les Sombres, des créatures mutantes fruits des radiations, ont survécu.

Tout un programme qui est ici proposé à moins de 40 euros.

Un bon prétexte pour replonger dans le métro moscovite ?

Après The Last of Us Remastered, faut-il en effet passer la main à la poche pour Metro Redux, à l’heure où les blockbusters pour consoles Next Gen ne se bousculent pas ?

Une ambiance rehaussée par la remasterisation

Le FPS Metro 2033 avait été salué pour son ambiance immersive. Metro : Last Light conservait ce cachet propre à la franchise et se présentait sous la forme d’un FPS à couloirs pour lequel le métro se prête forcément à merveille.

La remasterisation en 1080p (pour la PS4) et en 900p pour la Xbox One participe indéniablement à cette immersion chère à la franchise, grâce également à la fluidité assurée par un framerate à 60 ips (images par seconde). Les deux opus sont (et c’est heureux) plus beaux que les versions originales. La différence est d’autant plus marquée pour Metro 2033 que le jeu accusait le poids des années (il est sorti en 2010).

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Ce premier opus gagne également le moteur graphique de Metro : Last Light.

Pour les deux volets, le lifting se fait ressentir au niveau des textures plus riches et des modélisations de personnages plus fines et détaillées. Les jeux de lumière dynamiques sont également rehaussés.

Pour Metro 2033, le titre qui pose les bases de la franchise, on peut véritablement parler de seconde jeunesse.

Sorti en 2013, Metro : Last Light bénéficie moins de cette remasterisation
même si les effets de particules y sont beaucoup plus nombreux que sur la version d’origine.

Les développeurs en ont également profité pour harmoniser tous les éléments que les deux jeux ont en commun. De quoi rendre l’univers et l’histoire encore plus cohérents et assurer une véritable continuité entre les deux opus.

Pour rappel, il s’agit toujours de jeux plutôt dirigistes dans leur progression. Toutefois, les développeurs ont pensé à faire varier l’expérience en alternant différentes phases avec des séquences purement FPS, des flashback, des phases d’infiltration, des scènes dans les couloirs du métro de type survival horror et d’autres dans les rues d’un Moscou post-apocalyptique plongé dans l’hiver nucléaire.

A la surface justement, la sensation oppressante est très bien rendue avec le port d’un masque à gaz dont le filtre a une durée de vie limitée. On devra également passer la main sur ce masque afin de continuer à voir et pouvoir affronter les différentes bestioles dont les hurleurs qui arpentent cet univers glauque.

Les décors extérieurs sont très beaux avec en particulier cette exploitation des jeux de lumière qui leur donne un aspect singulier. Un rendu bien léché donc au service de jeux d’ambiance qui vous happe et vous plonge dans cet enfer. D’ambiance, il est également question avec le côté mélancolique qu’on ressent tout au long des jeux.

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Metro Redux côté gameplay

Si la remasterisation en Full HD à 60 ips est la principale caractéristique de Metro Redux, les développeurs ont également tenu à étoffer le contenu de plusieurs manières.

En premier lieu, cette compilation réunit tous les contenus téléchargeables sortis à ce jour pour les deux opus. De quoi vous occuper plus de 20 heures à fragger.

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Côté gameplay, le joueur pourra dès le début choisir entre deux modes de jeu bien distincts. Le mode « Survie » vous propose l’aventure à l’économie, celle des munitions mais aussi des ressources. Il faudra donc favoriser l’aspect infiltration pour arriver à ses fins.

Le mode « Spartiate » est beaucoup plus classique avec des balles en plus grand nombre qu’on peut récupérer sur les corps des ennemis et les étagères. De manière générale, toutes les ressources sont présentes sans grande restriction.

Pour mémoire, la franchise se caractérise par une mécanique de gameplay bien huilée avec des armes à l’aspect bricolé (qu’on peut améliorer).

A noter la présence du mode Ranger qui ajoute une plus-value à l’expérience de jeu (à réserver aux joueurs les plus experts). Si vos balles sont plus dévastatrices, les ennemis y sont aussi plus coriaces. L’interface disparait complètement et il faut écouter sa respiration pour changer le filtre à oxygène avant qu’il ne soit trop tard. Il faudra également surveiller la batterie de sa lampe et savoir quelle quantité de munitions il reste. De quoi devenir dingue mais aussi de quoi être complètement happé par des jeux qui font la part belle à l’immersion.

Malheureusement, l’IA des ennemis, le secteur défaillant des deux jeux, n’a pas bénéficié d’améliorations et pourra vous sortir de l’ambiance. C’est dommage d’autant plus que les développeurs ont beaucoup travaillé sur tous les autres secteurs du jeu. Autre bémol : des bugs présents dans la version originale de Metro 2033 sont toujours présents !

Conclusion

Au final, l’éditeur Deep Silver nous livre une compilation pour le moins réussie et aboutie. Les aficionados de FPS seront aux anges avec ces deux titres remis au goût du jour avec une nouvelle patine à la sauce 1080p et 60 ips. C’est également une aubaine pour ceux qui n’avaient pas gouté à l’ambiance post-apocalyptique de Metro 2033 et Metro : Last Light. Un plaisir qu’on pourra s’accorder sans retenue dans la mesure où Metro Redux est disponible sur PS4, Xbox One et PC pour moins de 40 euros.