Sacrifier la confidentialité au profit de la simplicité et du confort d'utilisation de nos données par des acteurs Internet ? C'est non pour 63 % des Français interrogés dans le cadre de l'étude Privacy Index d'EMC. Un non qui n'est pas aussi massif à l'échelle mondiale puisqu'il tombe à 51 % pour cette enquête réalisée dans 15 pays auprès de 1 000 personnes par pays.

Privacy-Index-EMC C'est en Allemagne que ce non est le plus prononcé avec 71 %. Au Japon, les interrogés sont par contre seulement 35 % à dire non à un tel sacrifice.

Contrairement aux répondants des autres pays, les Français considèrent cependant majoritairement que leur vie privée n'est pas plus exposée qu'il y a un an. Les révélations liées à Edward Snowden ont alors peut-être eu moins d'impact sur le ressenti des Français. À souligner toutefois que l'enquête Internet a été réalisée en août 2013. On ne connaissait alors pas toute l'ampleur des ces révélations initiées en juin.

84 % des Français pensent que leur confidentialité sera plus difficile à protéger dans les cinq prochaines années. Ils sont en outre 91 % à considérer que la législation devrait interdire l'achat et la vente de données sans autorisation expresse.

S'il y a des inquiétudes, l'étude épingle quelques paradoxes qui montrent que les internautes ne prennent pas forcément les mesures nécessaires par eux-mêmes : 46 % des Français avouent lire rarement les déclarations de confidentialité, 71 % ne changent pas régulièrement leurs mots de passe ( une précaution contre le piratage de données ), 36 % ne personnalisent pas leurs paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux.