Tous les six mois, le projet Top500 publie son classement des superclaculateurs les plus puissants au monde. Cette liste est compilée par des experts de l'université de Mannheim en Allemagne, du Tennessee aux États-Unis et du Laboratoire national Lawrence-Berkeley qui dépend du département américain de l'énergie.

tianhe-2 Pour la troisième fois consécutive, la première place est attribuée au Tianhe-2. Développé par l'université nationale des technologies de défense de Chine, le Tianhe-2 a atteint une puissance de calcul de 33,86 pétaflops, soit 33,86 millions de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde.

Le Tianhe-2 est un système constitué d'un assemblage de 3,12 millions de cœurs ( Intel Ivy Bridge et Xeon Phi ). Il fonctionne avec le système d'exploitation Kylin de type Linux. Officiellement, il se destine à des calculs de simulation, d'analyse et pour des applications de sécurité du gouvernement.

Mais le Tianhe-2 est aussi employé pour des usages militaires comme le calcul de trajectoires de missiles. Une vocation que l'on ne retrouve pas forcément du côté des autres supercalculateurs qui servent à la modélisation d'événements climatiques ou la modélisation moléculaire.

Le dauphin du Tianhe-2 est le Titan de Cray qui pour les États-Unis atteint une puissance de calcul de 17,59 pétaflops. Il y a en fait peu de changement dans le Top 10 des supercalculateurs si ce n'est l'entrée à la dixième place d'un autre supercalculateur du fabricant Cray dont la puissance de calcul est de 3,143 pétaflops. Il est installé sur un site gouvernemental tenu secret aux USA.

Les États-Unis demeurent les plus gros utilisateurs de supercalculateurs avec 233 sur les 500 classés. La Chine arrive en deuxième position avec 76. Le podium est complété par le Royaume-Uni et le Japon avec 30 supercalculateurs. La France arrive juste derrière avec 27.

Le Top500 observe que si la puissance de calcul totale pour l'ensemble des 500 supercalculateurs continue d'augmenter ( 274 pétaflops au total ), il y a un ralentissement jugé sensible de la croissance à ce niveau.