Mercredi, le groupe d'études Médias et Nouvelles technologies du Sénat a organisé une table ronde portant sur les nouveaux usages pour la télévision de demain et les stratégies de ses différents acteurs.

Olivier-Abecassis-e-TF1 Parmi les intervenants, le directeur général d'e-TF1, Olivier Abecassis, a indiqué qu'à l'occasion de la rencontre France-Suisse lors de la Coupe du Monde de football, TF1 a réalisé une audience d'un peu plus de 16 millions de téléspectateurs auxquels sont venus s'ajouter 1 million supplémentaires sur les " écrans numériques. "

Autrement dit, le site et l'application MyTF1 ont permis à la première chaîne française d'élargir son audience à des internautes n'ayant pas forcément accès à un écran de télévision lors du déroulement du match. " C'est un accroissement potentiel du bassin de nos consommateurs qui est possible. "

Mais le responsable d'e-TF1 a aussi évoqué des menaces dont pour le modèle de monétisation permettant de financer les contenus et qui est essentiellement porté par le modèle publicitaire. Olivier Abecassis a ainsi fait allusion au piratage mais sous une forme inattendue.

Il a pris l'exemple du match France-Suisse pour indiquer que :

" 25 % des internautes qui nous regardent en ligne utilisent un logiciel qui enlève la publicité. […] On voit apparaître des acteurs, qui ont pignon sur rue, qui développent des solutions qui font que la publicité disparaît et que donc la capacité de monétisation disparaît. […] Quand on diffuse un événement majeur qui coûte beaucoup d'argent sans avoir la capacité de le monétiser, on le met en danger. "

Olivier Abecassis défend donc le modèle de la publicité qui en ligne permet de diffuser gratuitement du contenu pour les internautes. Un vieux débat qui concerne la majeure partie des acteurs du Web, des plus gros aux plus petits qui ne pourraient survivre sans ce modèle.