Le secteur de l'électronique représente un enjeu économique fort pour l'industrie européenne qui ne souhaite pas voir toutes les compétences se concentrer dans d'autres zones géographiques. L'Europe dispose de nombreuses sociétés innovantes capables de porter des projets...à condition qu'elles soient soutenues.

C'est la raison d'être du programme ECSEL de partenariat public-privé que vient d'annoncer la Commission européenne et dans lequel va être injecté 5 milliards d'euros. Il entre dans le cadre d'une initiative plus large qui veut mobiliser un investissement privé global de 100 milliards d'euros et créer 250 000 emplois d'ici 2020 en Europe.

Europe ECSEL  ECSEL est l'acronyme anglais de "Composants et systèmes électroniques pour un leadership européen" et son but est d'accompagner les entreprises dans leur lancement de projet réunissant divers acteurs, du fabricant au concepteur de puces en passant par les développeurs et les chercheurs universitaires.

Les 5 milliards d'euros seront apportés à hauteur de 1,18 milliard d'euros par l'UE, 1,17 milliard d'euros par une contribution des 26 Etats membres et 2,34 milliards d'euros par des partenaires privés.

Le premier appel à contribution sera fort d'une aide publique de 270 millions d'euros, avec l'ambition de couvrir des secteurs comme les puces électroniques, les systèmes intelligents et d'assurer leur intégration dans le quotidien des citoyens européens, avec le souci de la fiabilité et de la simplicité d'utilisation.

Dans son communiqué, la Commission européenne rappelle que l'Europe a compté pour plus de 15% de la production mondiale de semiconducteurs dans les années 1990 mais que cette part de marché est tombée à moins de 10% depuis, du fait d'un transfert du savoir-faire vers l'Asie.

Les plans de soutien visent à redonner à l'Europe une position forte dans ce domaine clé. Cela passe par des projets pionniers emblématiques de la volonté d'innovation européenne, par des zones de référence de classe mondiale dans lesquelles peuvent être testées à grande échelle les dernières technologies, et par un ensemble de "centres de compétence" appuyant l'effort d'innovation.

Source : Europa