La mission spatiale actuellement menée par l'ESA qui consiste à envoyer la sonde Rosetta à la poursuite d'une comète avant d'y projeter un module s'accélère. Alors que la sonde devrait rencontrer la comète au début du mois d'aout, la proximité de cette dernière permet déjà à l'ESA de réaliser quelques clichés et de constater une comète constituée de deux parties.

rosetta 2  C'est la caméra OSIRIS, développée par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille ( CNRS/ Aix-Marseille Université ) intégrée à la sonde Rosetta qui a pris les clichés depuis une distance de 12 000 km ( soit la distance qui sépare la France de Hawaï précise le CNRS).

À cette distance, les images " sont maintenant suffisamment résolues pour révéler un noyau remarquable, formé de deux composantes imbriquées formant un ensemble binaire en contact."

rosetta 1  Pour le CNRS, cette formation " pourrait illustrer magnifiquement le processus clé d'accrétion des petits corps qui a conduit à la formation de notre système solaire." L'hypothèse veut que les deux corps se soient rencontrés à une vitesse modérée et finit par former cette association étrange.

C'est maintenant que le gros du travail intervient pour les ingénieurs de l'ESA : " Nous aurons besoin de réaliser des analyses détaillées et de modéliser la forme de la comète pour déterminer comment voler au mieux autour d'un corps à la forme si unique."

Cela fait 10 ans que Rosetta a quitté la Terre et attend son heure. Le 6 aout prochain, elle ne sera plus qu'à une centaine de km de la sonde et se positionnera progressivement en orbite autour de cette dernière. En novembre, alors qu'elle ne sera qu'à 2 km de sa surface, elle projettera le module Philae, un robot sonde qui ira réaliser des prélèvements au coeur de la comète.