La Xbox One et la PlayStation 4 partagent le même APU AMD personnalisé, mais se différencient principalement au niveau de l'unité graphique, puisque la PS4 dispose de 50 % plus de coeurs ( et 50 % de puissance brute de plus ) que la Xbox One.

Xbox One  Cette différence mise de côté, la Xbox One est en théorie 10 % plus rapide que la PS4 du fait d'une fréquence de processeur accrue... Au final, la fiche technique fait toutefois la part belle à la PS4 même si dans la pratique, les différences à l'heure actuelle ne sont que peu visibles entre les deux machines.

Une chose qui pourrait changer, non seulement parce que les marques souhaiteraient prochainement se différencier sur des exclusivités tirant le maximum du potentiel de leurs machines, mais aussi par la possibilité laissée aux constructeurs de faire évoluer leur machine. Ainsi, puisque l'architecture utilisée dans les deux consoles est plus proche du PC que de la précédente génération de console de salon, pourquoi une mise à jour matérielle n'interviendrait pas rapidement d'un côté ou d'un autre ?

En pratique, rien n'empêche Sony ni Microsoft de demander à AMD de produire un APU dont les performances sont revues à la hausse. Malheureusement, ce sont principalement les jeux qui devraient empêcher les deux firmes de revoir leur copie.

APU Xbox One  Lorsque les titres sont développés pour une machine, l'ensemble de la puissance disponible est prise en considération. D'une version de base, les titres sont dégrossis et optimisés. Disposer de Xbox One ou de PS4 avec plusieurs puissances disponibles reviendrait au véritable casse-tête pour les développeurs. Comment optimiser des titres pour chaque configuration ? Devrait-on pénaliser les acheteurs n'ayant pas opté pour la console la plus récente et la plus puissante ? Serait-il viable de proposer plusieurs mises à jour d'un même jeu en fonction des différentes configurations de chaque machine ?

Si les deux fabricants ont beaucoup joué sur le rapprochement de leur console avec l'univers PC, il ne faut donc pas s'attendre à pouvoir bénéficier des facilités d'évolution du domaine du PC sur les consoles, qui resteront "verrouillées" à une certaine fiche technique, tout simplement pour assurer le plein fonctionnement des titres sur un parc entier de machines.

La situation est d'ailleurs paradoxale, puisque pour de nombreux défenseurs des consoles de salon, c'est le fait de " ne pas avoir à investir tous les ans dans un nouveau PC " qu'ils optent pour une console de salon. La communication orientée tant par Sony que par Microsoft sur le rapprochement des consoles avec le PC est donc purement à but marketing.

Finalement, le seul avantage du rapprochement entre les deux univers restera sans doute le développement des titres multiplateformes qui n'auront pas à subir des portages dans la douleur comme c'était le cas par le passé entre les versions consoles et PC de certains jeux très populaires.

Et rien n'est perdu pour autant pour Microsoft, qui malgré les performances légèrement en retrait de sa Xbox One, pourrait faire oublier la différence en proposant des jeux lourdement optimisés. Les titres de troisième génération pourraient véritablement révéler le potentiel des machines, reste à savoir comment la puissance à disposition sera exploitée.

Source : ExtremeTech