Après l'échec de la mise en orbite des satellites 5 et 6 destinés à la constellation Galileo, les maîtres d'oeuvre Arianespace et l'ESA ont mis sur pied une commission d'enquête pour déterminer les causes de l'anomalie.

Après trois heures de vol parfait, les paramètres ont commencé à dévier des valeurs attendues après la séparation avec le dernier étage du lanceur Soyouz, baptisé Fregat. C'est vers cet étage que se sont concentrées les investigations.

Des informations préliminaires avaient suggéré l'existence d'un problème de design concernant des tuyaux d'alimentation trop proches, celui d'hélium liquide ayant fait geler celui d'hydrazine, conduisant à une erreur d'orientation des tuyères du quatrième étage et avec pour conséquence de placer les satellites sur une orbite elliptique basse.

Galileo lancement  Cette hypothèse est confirmée par la commission d'enquête, qui a par ailleurs écarté tout défaut dans les satellites Galileo et les trois étages principaux du lanceur Soyouz. C'est ce quatrième étage Fregat, chargé du placement final sur orbite et conçu par la société NPO Lavochkin qui est à l'origine de l'incident.

Le gel du tuyau d'hydrazine a empêché deux moteurs de correction d'altitude de Fregat de fonctionner correctement et est lié à un défaut de design de la structure commune qui reliait ensemble les tuyaux et a agi comme un pont thermique entre les deux.

La commission d'enquête écarte donc également toute erreur dans le pilotage des opérations de la mise en orbite des satellies Doresa et Milena, dédouanant Arianespace. Le défaut de design, qui peut être facilement corrigé, a été pris en compte par NPO Lavochkin et appliqué sur le prochain lanceur Soyouz.

C'est donc de nouveau un lanceur Soyouz équipé d'un quatrième étage Fregat, qui avait servi dans 45 vols successifs réussis avant l'incident de septembre, qui devrait mettre en orbite les deux prochains satellites 7 et 8 de la constellation Galileo au mois de décembre.