Un litre de carburant pour réaliser 100 kilomètres, c'est donc le chiffre symbolique mis en avant par Renault pour son concept Eolab qui sera exposé au Mondial de l'Automobile.

Renault Eolab 2  Renault, et plus particulièrement Carlos Ghosn, a insisté sur le fait que la marque se devait de passer par l'étape du véhicule hybride avant d'opérer une bascule totale vers le 100% électrique. La firme s'oriente donc progressivement vers les nouvelles technologies et les motorisations alternatives avec l'espoir que le consommateur se charge lui même de l'étape la plus importante : la révolution des consciences et l'adoption massive de ces modes de fonctionnement.

La marque Française n'est pour autant pas absente du marché des véhicules propres, elle l'occupe avec sa Zoé Renault Eolab 1  ou sa Twizy, qui ne sont toutefois que de simples essais d'introduction à un marché 100 % électrique encore loin de la maturité.

Avec Eolab, Renault espère permettre aux utilisateurs de faire un pas vers une conduite plus éco responsable. Pour ce faire, le concept mise sur l'association d'une combustion interne et des moteurs électriques.

Présenté davantage comme une plateforme technique, un laboratoire roulant, plutôt que comme un véhicule voué à une commercialisation directe, Eolab met en avant la nouvelle chaine de traction hybride rechargeable ZE Hybrid, fruit du travail de recherche 100 % interne à Renault.

Le système combine un moteur essence 3 cylindres de 999 cm3, une transmission robotisée à trois rapports, un système de double embrayage et un moteur électrique de 50 kW directement intégré dans l'embrayage.

La batterie Lithium-Ion plug-in de 6,7 kWh embarqué a été conçu par Renault en collaboration avec CEA et propose un volume limité ainsi d'un rapport poids/ autonomie optimisé.

Renault Eolab  L'ensemble des choix a été réalisé pour sa facilité de mise en oeuvre, Renault espère pouvoir adapter simplement cette technologie à ses modèles de série d'ici 2020.

Conduire un véhicule de la marque en 2020 sera alors bien différent de notre expérience actuelle, puisque les voitures proposeront deux modes : " Semaine" qui misera sur le tout électrique jusqu'à des vitesses allant jusqu'à 120 km/h pour des trajets courts, et "week-end" qui puisera dans l'association électrique/ thermique pour plus de performances et des trajets plus longs.

Chose intéressante, ce sont les véhicules citadins, les petites voitures, qui devraient mettre en avant cette technologie. Un segment porteur qui reste malheureusement évincé de la technologie hybride à Renault Eolab 1l pour 100km  l'heure actuelle, notamment pour des questions de rentabilité chez les constructeurs.

Pour permettre à son Eolab de rester performante malgré des espaces réduits, Renault a travaillé sur le poids de son concept, avec 400 kg de moins sur la balance qu'une compacte de segment B de taille similaire en moyenne. Mais la firme a également travaillé sur l'aérodynamisme de son véhicule. On y trouve ainsi des éléments aérodynamiques mobiles permettant d'optimiser l'écoulement de l'air.

L'apport de ces éléments sur la consommation et les performances du véhicule peuvent être constatés par le conducteur en temps réel via un ordinateur de bord qui centralise les informations récupérées par une foule de capteurs.

Reste à savoir quels éléments mis en avant par Renault trouveront une application concrète d'ici 2020, mais surtout à quel prix seront proposées ces citadines hybrides. Car c'est là aussi l'argument de taille qui peut forcer l'adoption de ces véhicules nouvelle génération : des prix attractifs pour une démocratisation accélérée.

Source : LeblogAuto