Malgré plusieurs mois d'enquête et de calculs de la part des ingénieurs de l'ESA, le robot Philae qui s'est posé sur la comète 67 P reste introuvable.

  Rosetta  Après avoir été largué sur cette dernière, il a rebondi plusieurs fois suite à un défaut d'ancrage de ses harpons dans la croute externe de la comète. Situé dans une zone d'ombre la plupart du temps, le module ne disposait pas d'une orientation idéale permettant à ses panneaux solaires de recharger ses batteries, et sa mise en veille a été initialisée prématurément.

Aujourd'hui, la comète est plus proche du soleil qu'au mois de novembre, comme l'explique Jean-Pierre Bibring : " Il y a deux fois plus d'énergie lumineuse disponible aujourd'hui par rapport à novembre", ce qui laisse penser que Philae pourrait recharger ses batteries de façon plus efficace.

"Il ne faut que 5 watts pour redémarrer l'ordinateur de bord, mais près de 20 W pour établir une communication avec Rosetta. Il est possible que l'on ait déjà cette puissance, cela va dépendre des ombres portées sur les panneaux. Nous basculons peut à peu de l'hiver au printemps local, donc le soleil monte. C'est une bonne chose, mais comme nous ne savons pas exactement où est Philae, nous n'avons aucune certitude."

Il faudra donc rallumer le module de communication avec Rosetta pour tenter de capter un éventuel de Philae. Dans un premier temps, les batteries de Philae seront réchauffées pour atteindre 0°C et entamer le processus de charge.

Si le contact n'est pas rétabli au cours de ces prochains jours " Nous aurons un nouveau créneau pendant lequel Rosetta survolera Philae de jour mi-avril".