Les plateformes de streaming de musique ont initié un modèle économique qui devait satisfaire les ayants droit comme les utilisateurs, tout en ayant un impact significatif sur le piratage en ligne. Dans les faits, les objectifs sont remplis, mais ces plateformes peinent toutefois à dégager des bénéfices.

harmonisation spotify  La stratégie adoptée est à double tranchant, et toutes ou presque s'inspirent du même schéma : une offre gratuite et illimitée à la musique avec en contrepartie, la diffusion de spots publicitaires, et à l'opposée, une offre premium payante qui propose un accès illimité sans aucune publicité.

Si Spotify s'est rapidement installé comme une référence dans le domaine, la firme n'aura été rentable en France que lors de son exercice 2013. Pour la première fois donc, Spotify a dégagé des bénéfices en France, un succès assuré par plusieurs facteurs : une hausse de 76% des abonnés premiums sur un an, la hausse des revenus publicitaires, une progression du chiffre d'affaires de l'ordre des 66 % et des efforts sur le marketing.

Pour cet exercice 2013, Spotify a dégagé 18,75 millions d'euros de recettes dans l'hexagone, dont 311 426 euros de bénéfice net. Pas de quoi crier à la fortune pour une société de cette envergure, mais les signes sont encourageants. D'autant que le modèle économique part avec un handicap de taille : 70 % des recettes sont prélevés par les ayants droit.

Désormais, Spotify compte sur ses multiples partenariats lancés avec les opérateurs mobiles et les FAI pour s'intégrer directement auprès de larges parcs d'utilisateurs connectés à Internet. La vente de musique en ligne devrait continuer à diminuer dans les mois et années à venir, et les plateformes de streaming devraient canaliser toujours plus de public, néanmoins la concurrence s'annonce rude avec l'arrivée annoncée de nouveaux acteurs souhaitant casser les prix des abonnements, dont Apple ou même YouTube.