Uber est plus que jamais sou sle feu des critiques, le service américain de VTC considéré comme illégal dans quelques pays déjà fait aujourd'hui l'objet d'une attaque de la part d'UFC Que Choisir.

Maps Uber "Pas moins de vingt-deux clauses considérées comme abusives et/ou illicites circulent dans les conditions contractuelles" indique l'association qui "appelle à la vigilance, au vu de ces éléments accablants".

Selon Justine Messera, juriste chez l'UFC Que Choisir, Uber s'accorde une " exonération de responsabilité bien trop large". Ainsi, Uber indique que sa responsabilité globale ne peur dépasser 500 euros. En d'autres termes, si des dommages causés à un utilisateur dans le cadre contractuel dépassent les 500 euros, ce dernier ne sera pas dédommagé au-delà.

De l'autre côté, l'utilisateur voit ses responsabilités poussées au maximum : " A aucun moment Uber ne considère qu'une faille de sécurité pourrait provenir d'une défaillance de son propre système " indique la juriste. Si l'appareil d'un utilisateur venait à faire l'objet d'un virus ou logiciel provenant des serveurs d'Uber, la société décline toute responsabilité, une situation illégale et abusive.

Autre point, en cas de litige, c'est Uber qui impose la compétence juridictionnelle des Pays-Bas, peu importe la nationalité de l'utilisateur ou le lieu de l'incident. Encore une fois, il s'agit là d'une clause illégale.

L'inscription même au service est litigieuse pour l'association des consommateurs, puis qu'elle implique le consentement général de tous les éléments contractuels. L'utilisateur n'a ainsi pas à accepter les CGU, son inscription suffit à lui imposer. Ces CGU ne sont d'ailleurs pas disponibles sur support durable, et peuvent être modifiées à tout instant sans préavis. Selon Uber, c'est au client d'aller relire les CGU du service régulièrement pour en découvrir les changements.

Enfin, dernier point reproché à la plateforme : le manque de respect des données personnelles collectées auprès des utilisateurs. La déclaration de confidentialité d'Uber n'est disponible qu'en Anglais. L'installation des cookies est automatique et l'utilisateur n'en est jamais prévenu, la collecte des habitudes de consommation ainsi que la géolocalisation sont automatiques là encore, sans que l'utilisateur n'en soit prévenu.

Le traitement des données pose également problème : elles sont transférées à un tiers sans qu'une liste ne puisse permettre d'identifier les destinataires. L'UFC indique que " Le consommateur ne sait pas vraiment à quoi vont servir ses propres données transférées."

Devant ce rapport, Uber s'est indigné : " Nous regrettons que les accusations aient été présentées à la presse avant d'avoir donné lieu à une discussion constructive entre eux et nous. Une discussion que nous souhaitons par ailleurs."

Source : Le Figaro