Autrefois présentée comme une référence dans le secteur de l'encyclopédie, Universalis avait initié sa transition numérique en se déployant sur support physique, mais toujours en version payante.

Universalis  Avec ses solutions qualitatives vendues à prix d'or, la firme suit pourtant le chemin d'autres encyclopédies autrefois populaires, mais tombées face à la gratuité affichée de Wikipédia. On se souviendra ainsi d'autres concurrents comme Encarta, l'encyclopédie de Microsoft qui a tiré sa révérence en 2009. A cette époque, Microsoft annonçait déjà que le marché était désormais tenu par Wikipédia et sa base de connaissances gratuite, sa fréquentation atteignait alors 97% des visites d'encyclopédies en ligne.

Le Monde rapporte ainsi que la société française Encyclopædia Universalis a été placée en redressement judiciaire depuis la fin du mois d'octobre pour une durée maximale de 6 mois sur décision du tribunal de commerce de Nanterre. Après 45 années d'activité, la PME n'aura finalement pas réussi à s'imposer face à Wikipédia et à l'information libre et dématérialisée.

La firme pourrait toutefois trouver de nouveaux investisseurs et profiter d'une restructuration pour repartir... Mais difficile de croire qu'une restructuration permettra à elle seule de venir grappiller des parts de marché à l'omniprésente Wikipédia.

De par son fonctionnement, Universalis repose sur "7200 spécialistes de leur discipline " dont la "signature garantit au lecteur l'exactitude des informations publiées." De son côté, la version francophone de Wikipédia rassemble plus de 16 000 contributeurs par mois, ce qui lui permet une évolution plus dynamique.

Malgré une version en ligne, Universalis n'aura pas trouvé son public. Arrivé trop tard sur le marché, le site proposait un accès payant, de quoi rebuter les utilisateurs face à un Wikipédia libre d'accès et en constante évolution.

Source : Le Monde