Fin août 2014, les satellites Galileo Doresa et Milena, respectivement numérotés 5 et 6 sur la trentaine de satellites que doit compter la constellation, et qui étaient surtout les premiers satellites "opérationnels" après le lancement de quatre satellites de test (IOV pour In-Orbit Validation), n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue et se sont retrouvés sur une orbite elliptique beaucoup plus basse.

Galileo satellite  En cause, le troisième étage du lanceur Soyouz et un problème de conception qui a amené une conduite de carburant des moteurs de correction de trajectoire à geler et à empêcher le placement sur l'orbite attendue.

Depuis, Arianespace, superviseur du lancement des satellites, et l'ESA (Agence Spatiale Européenne) étudient les pistes permettant de tenter de sauver au moins en partie les deux satellites en les repositionnant sur une orbite plus favorable qui permettrait de les utiliser même sans obtenir la précision initialement attendue.

Galileo satellite orbite  Au lieu d'une orbite circulaire stable à 23 000 kilomètres d'altitude, les deux satellites ont pris une orbite elliptique oscillant entre 13 700 et 26 000 kilomètres d'altitude. Par une série de onze manoeuvres correctrices, l'ESA indique que le cinquième satellite a pu être remonté de 3500 km et rapproché d'une orbite presque circulaire.

Dans cette nouvelle configuration, le cinquième satellite Galileo a pu être activé et a commencé à transmettre des données qui vont être analysées pour déterminer dans quelle mesure il pourra participer à la précision du système de positionnement européen.

Cet ensemble de manoeuvres va pouvoir être répliqué pour le deuxième satellite en orbite elliptique et lui permettre d'atteindre à son tour une trajectoire proche de ce qui était prévu.

Les satellites Doresa et Milena devraient donc finalement pouvoir être sauvés et participer dans une certaine mesure aux services de navigation du système Galileo, en attendant la mise en orbite de nouveaux satellites opérationnels.