Bouygues-Telecom-nouveau-logo L'homme d'affaires Martin Bouygues n'entrera pas cette fois-ci au capital d'Orange et les actifs de Bouygues Telecom ne seront pas dispersés entre les trois opérateurs restants. En ne laissant pas aboutir la tentative de rapprochement entre Orange et Bouygues, c'est le maintien d'un marché à quatre opérateurs et l'incertitude sur la remontée des prix dans le mobile qui prévalent.

La consolidation du marché télécom espérée par les investisseurs et qui aurait permis une remontée à court terme des prix n'aura donc pas lieu, alors que les exigences d'investissement massif dans le déploiement des réseaux très haut débit fixe et mobile sont toujours là.

Cet effet ciseau devrait donc se poursuivre même si une légère remontée concertée des prix est à prévoir et les espoirs autour d'un retour à un marché à trois acteurs sont déçus, ne permettant pas aux opérateurs de renforcer leurs ressources en infrastructures, fréquences, clients ou boutiques. De son côté, Bouygues Telecom va continuer à fonctionner en standalone.

A la Bourse de Paris, la sanction est logique et immédiate, avec un important recul des valeurs des opérateurs à l'ouverture des cours ce lundi matin, de même que le report de la décision la semaine dernière avait déjà jeté un coup de froid.

En début de matinée, la valeur de l'action du groupe Bouygues perdait près de 16%, tandis qu'Iliad et Numericable-SFR reculaient de 12 à 13,5%. L'impact chez Orange a été un peu plus contenu, avec un recul du cours de 5,20% mais il reste significatif.