Deux équipes de chercheurs ont ainsi réussi à prendre le contrôle d'un coléoptère et à le piloter comme un drone. La prouesse a été réalisée grâce à un équipement créé sur mesure constitué d'un microcontrôleur, d'un émetteur-récepteur sans fil et d'un jeu de six électrodes directement reliées aux lobes optiques et aux muscles de l'insecte.

coléoptère drone  L'étude remonte à 2009, lorsqu'une équipée sud-coréenne réussissait à déclencher le battement d'ailes d'un scarabée grâce à une stimulation électrique. Depuis, le projet a fait du chemin et il est désormais possible de contrôler la direction que prend l'insecte.

Le coléoptère porte l'ensemble de l'électronique sur son dos, le tout ne pesant que 1,5 gramme. C'est une batterie lithium-ion de 3,9 volts qui alimente l'ensemble.

Grâce à une télécommande, les chercheurs sont capables de stimuler les différents muscles de l'insecte pour l'obliger à changer de direction en vol. Il est possible d'ajuster la précision du virage en influant sur l'intensité de la stimulation électrique renvoyée.

L'étude devrait permettre de mieux comprendre les fonctions neuromusculaires chez les insectes volants dans un premier temps. Mais on devrait également voir là les prémices du développement d'insectes cyborgs, contrôlés à distance avec plusieurs objectifs en tête.

  

Ce type de contrôle est actuellement plus avancé que la conception et la miniaturisation à l'extrême des drones et autres robots. Il sera ainsi plus facile d'équiper des insectes de ce type d'équipement que de créer des robots à taille identique.

On peut ainsi penser que ces insectes cyborgs seront équipés de caméras, de micros, de balises GPS et autres connexions sans fil pour mener des opérations de surveillance, espionnage, mais aussi, et pourquoi pas pour venir en aide à des victimes piégées dans des décombres .