Finalement, un juge fédéral américain a mis un terme à un débat qui date d'un peu plus d'un an et demi : la loi sur le copyright ne s'étend pas aux animaux, et les selfies réalisés par ces derniers ne leur appartiennent donc pas.

selfie macaque Ce sont des photos réalisées en 2011 qui auront été au coeur de la polémique, qui aura pris un tournant judiciaire en aout 2014. Des macaques étaient tombés sur le matériel du photographe David Slater qui effectuait un reportage photo sur l'île indonésienne des Célèbes. Sans s'en rendre compte, les animaux ont réalisé quelques selfies.

Des clichés récupérés sur la toile, notamment par la fondation Wikimédia. Partant du principe que les droits d'auteurs sont applicables à la personne qui a réalisé la photo et qu'il s'agit d'un Selfie, les internautes défendent alors un même point de vue : ce serait le macaque en question qui détiendrait les droits de ses clichés, et en absence de contestation de sa part, les photos sont plus ou moins libres de droit.

Une situation vue d'un mauvais oeil par le photographe qui revendique la propriété des clichés et estime que Wikimédia lui a fait perdre une grande partie de l'argent qu'il aurait pu tirer de son travail.

Une association de défense des droits des animaux, People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) portait l'affaire en justice pour défendre les droits du macaque surnommé Naruto, tout en demandant aux juges à être nommée comme détenteur de l'administration des droits d'auteur en son nom...

Le juge de San Francisco en charge du dossier a débouté l'association, stipulant que le droit du copyright ne s'appliquait qu'aux humains et que "Bien que le Congrès et le président puissent étendre la protection des lois aux animaux, il n'y a pas d'indication qu'ils l'aient fait dans la loi sur le copyright". Le photographe reste donc seul propriétaire des clichés. Reste à savoir si cette décision sera exploitée par David Slater pour exiger des dommages et intérêts.