Ours Alors que les scientifiques y ont de plus en plus recours pour leurs observations de l’environnement, notamment lorsque ces dernières se déroulent dans des lieux difficiles d’accès ou dans des endroits peuplés par des espèces jugées très dangereuses, les drones pourraient s'avérer néfastes pour la faune. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée jeudi dernier dans la revue Current Biology.

D’après ses auteurs, un groupe de chercheurs de l’Université du Minnesota, aux États-Unis, les survols de drones perturberaient les ours. La chose a été observée grâce une famille de quatre spécimens tous équipés de balises GPS et de cardiofréquencemètres. S’ils étaient immobiles et ne semblaient pas apeurés ou énervés au moment des survols, leur rythme cardiaque était pourtant passé de 41 à près de 160 battements par minute lors des 18 survols par un drone. Mark Ditmer, qui dirige l’étude, souligne ainsi que si rien ne se passe en apparence, il y a bel et bien une perturbation. Il compte ainsi poursuivre les recherches afin de trouver des solutions, alors que les drones sont de plus en plus nombreux.

Ces perturbations sur la faune ont déjà été soulignées par le passé alors qu’un drone survolait le Zion National Park, aux États-Unis. Au sein d’un troupeau de mouflons, des mères avaient en effet abandonné leurs progénitures. C'est la raison pour laquelle les drones sont désormais interdits de vols au-dessus des parcs nationaux aux USA depuis 2014.

Source : Les Echos