SpaceX-Falcon-9 C'est le 8 avril dernier que la société SpaceX a finalement réussi à poser le premier étage de son lanceur Falcon 9 sur une barge automatisée au large de la Floride, après plusieurs tentatives infructueuses, permettant de valider le concept de fusée réutilisable qui doit à terme fortement réduire les coûts des lancements spatiaux.

Depuis ce succès, l'étage de la fusée a été rapatrié à Port Canaveral pour un examen approfondi de sa structure et de l'état de ses neuf moteurs. Ces derniers vont faire l'objet d'une dizaine de mises à feu au sol avant de décider si le premier étage peut être réutilisé pour de nouvelles missions, peut-être dès le mois de juin.

En attendant, SpaceX va retenter un atterrissage sur la barge automatisée du premier étage d'une autre fusée Falcon 9 début mai, mais dans des conditions nettement plus compliquées. Après la mise en orbite d'un satellite de communication japonais à 22 000 kilomètres d'altitude, le premier étage aura pris plus de vitesse et sera plus éloigné du site de lancement que précédemment.

Il disposera en outre de beaucoup moins de carburant pour réaliser l'ensemble des manoeuvres permettant un retour sur Terre, du freinage à son repositionnement pour atterrir sur la barge. En cas de succès, SpaceX aura fait un immense pas en direction des fusées réutilisables car la moitié des lancements réalisés n'embarquent pas suffisamment de carburant pour envisager un retour sur la terre ferme.

En disposant d'une plate-forme mobile d'atterrissage pouvant être positionnée pour récupérer ses lanceurs (le premier étage pour le moment mais le deuxième étage pourrait également être intégré ultérieurement), l'enteprise disposerait alors du savoir-faire autorisant une importante réduction des coûts des lancements spatiaux, permettant d'imaginer par exemple la colonisation de stations spatiales ou de la Lune et de leur approvisionnement régulier à des coûts supportables.

Source : Ars Technica