Qualcomm logo Le fondeur américain Qualcomm avait été au coeur de plusieurs querelles concernant à la fois des brevets et des royalties sur les technologies 3G, conduisant à des procès à répétition, notamment avec Nokia et Broadcom.

La surprise a donc été de taille à l'annonce au mois de février d'une collaboration étroite entre Qualcomm et Nokia pour la fabrication de terminaux de nouvelle génération. Et cette première détente semble aller dans le sens d'une stratégie de conciliation plus large, tout en maintenant sa politique de licence de sa propriété intellectuelle.

En effet, Qualcomm annonce avoir négocié un accord amiable avec son concurrent Broadcom, avec lequel de multiples procès ont été engagés à de multiples niveaux depuis plusieurs années. En échange d'un versement de 891 millions de dollars sur quatre ans à Broadcom,, dont 200 millions de dollars dès la fin juin 2009, les deux sociétés s'engagent à abandonner toute plainte  auprès des différentes instances d'arbitrage et à mettre en commun certains de leurs brevets.


Qualcomm : dégager l'horizon pour ses processeurs mobiles

Cette résolution pacifique du conflit opposant de longue date les deux sociétés va détendre les relations au sein du marché des composants 3G aux Etats-Unis et rassurer les clients respectifs des deux groupes, qui pourront commercialiser leurs produits sans crainte de les voir interdire car utilisant des brevets litigieux.

Qualcomm peut d'autant plus jouer cette carte de l'apaisement que sa situation financière est plutôt saine dans un contexte économique pourtant très difficile pour les fabricants de semiconducteurs. Et les multiples projets d'élargissement de l'utilisation de ses processeurs mobiles à de nouveaux types de matériels ( netbooks, MIDconsole de jeu ), par l'intermédiaire de sa plate-forme Qualcomm SnapDragon ( voir notre dossier ), ouvrent de larges perspectives dont il valait mieux dégager l'avenir de tout nuage.