Description - Scénario

L’époque sombre qu’a traversé l’humanité entre 1939 et 1945, la Seconde Guerre Mondiale, est une source inépuisable d’inspiration pour les développeurs de jeux vidéo. Ainsi, nombre d’entre eux ont choisis, avec plus ou moins de brio de retranscrire l’occupation nazie, et de proposer des scénarios alternatifs à l’histoire que nous connaissons tous ! Übersoldier fait partie de ces jeux là…


L’intrigue de Übersoldier démarre en septembre 1944 au nord de la France et vous met dans la peau de Karl Stolz, soldat mort lors d’une embuscade de rebelles. Mort ' Pas tout à fait, puisque vous avez été ressuscité et modifié par une section secrète de l’armée nazie spécialisée dans des recherches sur les humains afin de mettre au point le soldat parfait, LE Übersoldier.

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Les laboratoires experimentaux...

Ces soldats surpuissants sont dotés de capacités surnaturelles que nous développerons plus tard. Etant soumis à un lavage de cerveau, n’ayant plus de notion de jugement, et ayant ingurgité un médicament dont le nom de code est T9, ces bêtes de guerre n’obéissent qu’à la première personne leur ayant donné des ordres.

Vous vous réveillez donc dans un hôpital psychiatrique dans la Zone 19 d’ores et déjà investie par la rébellion, et c’est une rebelle, Mary, qui vous donne votre premier ordre, ce qui vous oblige donc à combattre à ses côtés contre les forces nazies. Vous réussissez donc à échapper à votre destin et rejoignez l’armée anglo-américaine dirigée par un certain Clauss, lequel vous placera au front, et vous aidera à faire basculer le règne du Führer.

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Mary et Clauss

Un scénario sans grandes surprises, ni sans grands rebondissements, limite suffisant pour attirer notre attention, mais, ne jetons pas la pierre, l’innovation n’est pas la tasse de thé des développeurs de jeux actuels, le scénario d’ Übersoldier n’est donc pas forcément pire qu’un autre.

Voici dans les grandes lignes, la trame de fond de Übersoldier, passons à l’analyse plus en détails…

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Graphismes et son

Allez zou, fini le suspense, levons le voile tout de suite, nous avons été très déçu par ce jeu qui semblait pourtant prometteur. Plusieurs défauts majeurs viennent entacher le décor tant sur le plan des graphismes, que du son ou du gameplay.

Débutons par une critique des graphismes qui sont, n’ayons pas peur des mots, indignes d’un titre de 2006 ! Des textures très grossières, des explosions fades, des ennemis tous semblables ou presque, une sous exploitation évidente du moteur 3D ( rendu de l’eau, du feu… ) font de ce titre un titre laid !


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Des textures grossières...


L’ajout de filtre Anisotrop ne change rien, et même tous les détails poussés à leur paroxysme, le résultat est tout sauf convaincant. Le seul avantage que nous pouvons tirer de cela est que le jeu n’est pas gourmand du tout, et peut donc tourner sur une majorité de PC pour peu qu’ils soient équipés d’une carte 3D 128Mo. Sur notre configuration de test, le jeu acceptait donc sans problème le 1280 x 1024.

La bande son est presque inexistante et le tout semble extrêmement bâclé. Les musiques sont discrètes, trop discrètes, tellement qu’on ne les remarque pas. Les doublages anglais sont purement et simplement pitoyables et manquent cruellement de personnalité. Pire, les ennemis deviennent même crispants à force de répéter sans cesse les mêmes mots, à savoir « les rebelles sont là ! ». Les nazis ont tous une voix d’adolescent pré-pubère et à vrai dire, c’est extrêmement agaçant !

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Explosions pas très convainquantes...

Mais l’aspect le plus dérangeant de la bande son est le manque de cohérence entre les différents environnements. Globalement, vous vous trouvez dans une ruelle venteuse, vous tournez à un carrefour, vous n’entendez plus du tout le vent… Il y a des explosions à tout va dehors, vous allez vous abriter dans un bâtiment, et là, le silence est d’or ! Ce défaut majeur nuit considérablement à l’immersion déjà compliquée dans ce jeu…

Les bruitages des explosions et des armes sont dans l'ensemble bons, bien qu’ils ne soient pas transcendants.

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Gameplay

Le gameplay pour finir a lui aussi ses défauts. L’utilisation des armes est tout bonnement abominable.  En effet, lorsque vous tirez, votre viseur bouge dans tous les sens, et il est donc ardu d’abattre les ennemis. Cet aspect pourrait être assimilé à un manque de précision des armes de l’époque, nous n’en tiendrons donc pas rigueur, mais il fallait tout de même le souligner.

Par contre, l’intelligence artificielle est tout simplement inexistante. Tout est soumis à des scripts unilatéraux qui jonchent les niveaux. Les ennemis sont stupides, et à la place de venir vous dénicher, restent inertes attendant de se prendre une balle dans le front. A contrario, les snipers ont une acuité visuelle hors du commun, et vous aurez beau vous planquer dans les pires coins obscurs, ils vous verrons et vous abattrons sans vergogne…

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Des PNJ stoïques et indestructibles

Pour mener à bien votre mission, il vous faudra parfaitement gérer les pouvoirs spéciaux engendrés par votre métamorphose. En effet, l’ Übersoldier est capable de créer un champ de force autour de lui, empêchant n’importe quel projectile de toucher votre corps. Mieux, les balles sont stoppées mais peuvent tuer n’importe quel ennemi si vous vous approchez trop prêt.

De plus, votre santé et la puissance de votre bouclier sont étroitement liées à votre manière de jouer. En effet, plus vous tuerez de nazis avec le couteau, plus votre barre de santé va s’agrandir, et de la même manière, plus vous toucherez d’ennemis à la tête, plus votre bouclier sera performant. Un étrange procédé sommes toutes qui semble sorti de nulle part, mais qui n’est pas dénué d’intérêt.

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Le champ de force bien utile

Pour parfaire le tout, la difficulté est extrêmement mal gérée. En effet, la difficulté majeure du jeu est de trouver des munitions suffisantes pour finir les niveaux. Ces mêmes niveaux sont simplissimes et les objectifs apparaissent au fur et à mesure, sont indiqués sur la carte, occultant de ce fait l’aspect exploration du jeu. En moyenne, il faut compter ¼ d’heure pour finir un niveau, autant dire que ça n’est pas beaucoup. Il faudra compter une dizaine d’heure maximum pour venir à bout d’ Übersoldier.

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Galerie



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Conclusion

Vous l’aurez compris en parcourant ces quelques lignes, Übersoldier est une grande déception. Toutefois, les joueurs peu exigeants en matière de graphismes ou de gameplay y trouveront certainement leur compte. Reste que des graphismes grossiers, une bande-son perfectible, un gameplay décevant ne rendent pas service à un scénario déjà bancal.

Fans de FPS dans un fond de Seconde Guerre Mondiale, passez votre chemin et retournez à Return To Castle Wolfenstein qui, même datant de quelques années déjà, reste plus fun à parcourir que Übersoldier.


Configuration de test :
  • AMD Athlon 64 3500+
  • 2 Giga de DDR PC3200
  • NVIDIA 6800GT
  • Sound Blaster Audigy 2 ZS
  • WD Raptor 74 Go 10 000 tpm

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