Android logo pro Le président du conseil d'administration de Google, Eric Schmidt, en déplacement en Asie, multiplie les déclarations rassurantes concernant la stratégie du groupe vis à vis de ses partenaires utilisant sa plate-forme Android.

Le rachat de Motorola Mobility, en cours de finalisation, n'a pas manqué de faire craindre de voir Google privilégier le fabricant en lui fournissant directement les dernières évolutions de la plate-forme mobile, lui donnant un temps d'avance sur la concurrence.

Depuis l'annonce de l'acquisition, les représentants de Google n'ont eu de cesse de rappeler leur attachement à l'écosystème et à l'ensemble de partenaires qui ont permis à Android de devenir la première plate-forme mondiale pour les smartphones.

Eric Schmidt a également mis en avant une volonté plus marquée de la part de Google d'assister les fabricants attaqués sur les brevets mobiles, pratique devenue courante dans l'industrie mobile. Il a rappelé le soutien au fabricant HTC il y a plusieurs mois, pour lequel il avait transféré certains brevets, permettant de riposter à une plainte d' Apple.


La préoccupation de la propriété intellectuelle

D'autres fabricants, comme Samsung, sont également impliqués dans de sérieux litiges sur des brevets mobiles visant in fine Android, pourraient donc bénéficier d'un soutien sous une forme ou une autre. La visite d' Eric Schmidt en Asie doit aussi servir à resserrer les rangs face à la nouvelle tentative de Microsoft de reprendre des parts de marché dans les smartphones avec Windows Phone Mango et à son entrée future sur le segment des tablettes avec Windows 8.

Or, Microsoft, en développant une stratégie de conquête de droits de licence auprès des fabricants asiatiques de produits mobiles sous Android, risque bien de conduire sous peu à un affrontement direct avec diverses sociétés, après une première phase d'intimidation envers des sociétés qui n'avaient pas forcément les moyens de refuser ses demandes insistantes de royalties.

Ces risques potentiels inquiètent les fabricants asiatiques et pourraient à terme les conduire à se tourner vers d'autres plates-formes pour les minimiser. D'où le besoin de rassurer et se poser en défenseur de la part de Google.

Source : Reuters