L'affaire avait fait du bruit la semaine dernière : le diffuseur de malwares envoyant des SMS surtaxés qui ont infecté 17 000 smartphones Android et qui étaient cachés dans des applications légitimes proposées sur des portails de téléchargement alternatifs, a été appréhendé.

Mais loin de correspondre à l'image du hacker prêt à s'enrichir facilement, le Courrier Picard dresse le portrait d'un jeune adulte surdoué habitant Amiens et passionné d'informatique, dont la petite expérience de programmation logicielle aurait mal tourné plutôt que du pirate sans foi ni loi.

Dylan décortique les logiciels et systèmes informatiques depuis son plus jeune âge et veut savoir comment les choses fonctionnent, en autodidacte. En septembre 2011, son attention se porte sur Android et il dit mettre une dizaine de jours seulement pour appréhender la programmation sur cette plate-forme...et 1 heure pour créer son malware.

Android logo pro   L'idée de créer un malware, de l'insérer dans un logiciel puis de diffuser le tout sur un portail de téléchargement alternatif ( qui n'est donc pas le portail officiel Google Play ) était donc plutôt de voir si le concept fonctionnait, sans penser véritablement aux conséquences, d'autant plus que les personnes qui récupéraient ces logiciels vérolés de façon gratuite alors que les applications vectrices du malware sont normalement payantes, arnaquaient elles-mêmes le système, façon " tel est pris qui croyait prendre ".

Le défi intellectuel ayant été réussi, l'intérêt de Dylan s'est ensuite porté sur d'autres thématiques mais les applications vérolées étaient toujours à disposition sur le Net et continuaient d'être téléchargées. Le voici donc maintenant à l'origine d'un malware diffusé sur des milliers de smartphones et ayant causé un préjudice estimé à 500 000 € par les opérateurs.

Pendant qu'il attend son procès au mois de novembre, on rappellera que l'ouverture d'Android offre une grande liberté mais au prix d'un minimum de précautions dont l'IC3 rappelait opportunément la semaine dernière les grandes lignes.