Logo Cisco Pro Cisco Systems semble avoir des ambitions dans le domaine des serveurs. Après avoir été longtemps le partenaire des principaux fournisseurs du marché, la société pourrait vouloir à son tour tenter d'y prendre des parts de marché.

Pour y parvenir, le New York Times indique qu'elle va miser sur une offre combinant serveur et logiciel de virtualisation, se donnant un rôle qui va au-delà de sa position traditionnelle d'intermédiaire. Comme souvent, l'action en coulisses entretient une certaine méconnaissance de la marque vis à vis du public, qui en sous-estime les ramifications.

En apparaissant au grand jour, la société en question se donne une nouvelle visibilité et peut se lancer dans de nouveaux marchés à conquérir, quitte à affronter ses clients sur leur propre terrain et à entrer dans un jeu de compétition féroce.


Une entrée qui va faire du bruit

L'entrée de Cisco sur un secteur aussi difficile que celui des serveurs promet de grandes batailles en perspectives, les acteurs du marché n'allant sûrement pas accepter cette intrusion sans réagir, ce qui promet des réorganisations à venir.

Si Cisco ose ce mouvement, c'est que la société croit fortement au succès des logiciels de virtualisation, dont la croissance a été très solide ces dernières années et crée de nouvelles architectures de transfert de l'information, de sa gestion et de son stockage.

L'offre de Cisco pourrait être présentée au mois de mars, sous forme d'un serveur et d'une couche de virtualisation fournie par Cisco et VMware, ce qui devrait lui permettre d'obtenir des marges supérieures par rapport aux seuls vendeurs de matériel.

Les observateurs craignent cependant que Cisco perde une partie de sa profitabilité, ce qui pourrait avoir des conséquences par rapport aux investisseurs. D'autre part, il faut s'attendre à une réaction forte de la concurrence, qui pourraient se lancer dans une politique d'acquisitions de start-up afin de monter des offres similaires.

Le marché des serveurs pourrait donc être agité en 2009, et de nouvelles stratégies se mettre en place. IBM et Hewlett-Packard n'ont pas encore fait connaître leurs intentions vis à vis de cette évolution mais on doit déjà réfléchir aux ripostes possibles en haut lieu.

Source : New York Times