Introduction

Après de longs moments sans avoir le droit au bout du nez du plus célèbre des bandicoot dans des jeux typés actions, voilà-ti pas que Crash of the titans dispose d'un petit frère lui aussi développé par Radical Entertainment et édité par Sierra. En effet, Crash Generation Mutant reprend à son compte une bonne partie de son prédécesseur que ce soit dans la partie gameplay mais aussi visuellement. On était donc tenté de penser que les développeurs avaient cédé à la facilité pour nous vendre un second opus à moindre coût.


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Ce serait mal connaitre les gens de chez Radical mais ce serait aussi faire peu de cas de l'évolution majeure qu'ils ont intégré à ce Crash pas comme les autres : la liberté de mouvement. Car ici, au diable les parcours bordés sur des chemins étroits, place à la possibilité d'aller et venir librement. Malheureusement, cette liberté a été limitée et n’a pas touché la caméra qui accompagne nos déplacements ce qui chagrine grandement...

La suite de la suite de la suite...

Revoilà donc notre bandicoot préféré, celui que l'on incarne depuis plus de dix ans maintenant, et sur différents supports. Crash, puisqu'il s'agit de lui, retrouve ici son plus vieil et son meilleur ennemi : le Docteur Neo Cortex. Comme à l'accoutumée, il a ourdi un plan vilain méchant. Par l'entremise du Docteur Nitrus Brio, autre vieille crapule connue de Crash et ses fans, Cortex a mis la main sur une sorte de casque qui permet de prendre possession de l'être qui le porte.


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Vous vous doutez donc sans mal que celui ci destine cette petite invention aux plus noirs destins. Plus noirs ce n'est d'ailleurs pas possible puisqu'il parvient à utiliser son N-V sur Coco et Crunch. Mais bien sûr, Crash n'est lui pas touché par ce fléau. Il lui revient alors la lourde tâche d'aller sauver tout le monde et de mettre fin à ces plans diaboliques. Vous vous en apercevez sans aucun mal à la lecture de ces quelques lignes, le scénario n'a rien de transcendant.


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Toutefois il permet au moins de donner un prétexte à Crash pour parcourir plusieurs environnements  à la poursuite de son but. Mais ce qui donne tout le sel de ce scénario tient par dessus tout à la manière dont les développeurs nous fournissent l'histoire. Car votre parcours est jalonné de cinématiques à hurler de rire et tout bonnement magnifiques. En plus, elles possèdent presque toutes une empreinte graphique particulière ce qui les rend encore plus jouissives. On suit donc le scénario avant tout pour sa transcription plutôt que pour son contenu, mais c'est déjà ça.

Libre de ne rien voir

Tout comme le scénario mille fois vu et pas uniquement dans la longue litanie des Crash bandicoot qui se sont succédés depuis les premiers opus, le gameplay est pour beaucoup calqué sur le précédent Crash of the titans sauf sur un point, et quel point, la liberté de mouvement. Ainsi, vous pouvez aller et venir librement d'un point à un autre puis revenir sur vos pas pour emprunter un autre chemin. Seuls les endroits bloqués par des actions particulières ou par des collectes précises vous freinent dans votre cheminement.


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Seulement voila, le revers de la médaille est tout aussi présent. Si on vous dit liberté de mouvement à 360°, vous penserez tout naturellement à caméra paramétrable. Patatras, c'est la première erreur majeure et le plus gros défaut de ce titre. En effet, lorsque vous vous trouvez derrière Crash ou, au pire, à ses cotés, les manipulations de votre perso et ses sauts ou autres actions sont relativement faciles à réaliser. Mais dès que vous revenez sur vos pas, impossible d'avoir Crash autrement que de face et avec un recul ridicule.


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En outre, puisque l'on parle de revenir sur ses pas, apprêtez vous à faire et refaire plusieurs fois les mêmes chemins étant donné que pour accéder à un niveau, il est bien souvent nécessaire de revenir bien en arrière, à un embranchement particulier. Ceci nuit grandement à l'intérêt de ce jeu qui en devient presque rébarbatif à parcourir plusieurs fois sans autre objectif que d'aller ailleurs pour faire autre chose.

Du rire aux larmes

La réalisation graphique pour sa part n'a pas non plus été profondément modifiée. Mais, et nous vous en parlions au niveau du scénario avec sa transposition plus que satisfaisante, les graphismes se distinguent avant tout par les cut-scènes vraiment magnifiques. On passera alors plus facilement sur des décors somme toute assez sommaires et épurés pour ne retenir que ces dernières, au style et au déroulé franchement remarquables. On prend donc plaisir à les voir et les revoir sans aucune espèce de lassitude.


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En outre, ce Crash a reçu une bande son tout aussi satisfaisante que sa petite sœur graphique. Certes les musiques sont de qualité moyenne mais de la même manière que pour le style graphique particulier des cut scènes, on y retrouve des doublages de hautes volée. Ces remarques valent tout autant pour les élucubrations in-game des petits bonshommes que l'on matraque de coups et qui donnent une touche supplémentaire et une envie de rire permanente.


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On retrouve ainsi toute l'ambiance qui avait su nous séduire tout au long des multiples épisodes d'une série qui ne dément pas son succès. Mais le succès de ce volet ne sera sûrement pas dément. Car l'on ne peut occulter le fait que l'on ne passe que trop peu de temps à parcourir ce jeu, en prenant en compte également les passages répétés à plusieurs endroits. On en ressort donc un peu contrit il faut bien le dire.

Conclusion

Crash Generation Mutant remplit avant tout une fonction essentielle : remplacer le précédent opus et par la même offrir une alternative sur PSP aux amoureux de Crash of The titans qui en avaient peut être assez de faire et refaire le même jeu. Mais en même temps, et malgré la mutation principale de la liberté de mouvement, il se limite lui même en ne proposant pas un jeu plus long à terminer et en bâclant la mise au point de la caméra.


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On ne pourra donc plus longtemps vous cacher notre demi-déception à la pratique de ce jeu qui tombe finalement dans le moyen si l'on prend en compte les cinématiques ravageuses. C'est dire tout ce que l'on pense du reste du soft à quelques exceptions près. A vous donc de voir si la découverte d'un nouvel opus, riche d'une nouveauté majeure dans la galaxie Crash suffit comme raison d'achat. Car hormis celle-ci, les autres raisons valables sont peu propices à l'achat compulsif habituel.



+ Les plus

  • Cinématiques hilarantes et magnifiques
  • Eternel Crash Bandicoot
  • Ambiance générale du soft

- Les moins

  • La caméra (vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas...)
  • Répétitif...
  • ... et court à la fois