Une évolution positive

Allié ou ennemi, le temps peut avoir une grande influence sur les personnes et les événements. Nombre d'événements ont malheureusement subi la dure loi du marché pour ainsi se transformer en de véritables points de vente. Micromania semble à l'heure actuelle tenir le coup pour le plus grand bonheur des amateurs de jeux vidéo.
 
Hormis le traditionnel magasin situé à l'entrée, le Micromania Games Show porte bel et bien son nom et tente de promouvoir le jeu vidéo sous toutes ses formes. L'événement a d'ailleurs attiré plus de 50.000 visiteurs et n'a pas hésité à faire appel à des célébrités comme le footballeur Ludovic Guily, l'animateur télévisé Julien Lepers ou encore la pétillante Alison Carroll, la nouvelle Lara Croft.
 
La grande diversité des jeux et des exposants présents sur place a incontestablement contribué au succès du salon qui s'adresse clairement aux joueurs de tous horizons. Cadeaux et lots à gagner étaient comme toujours de la partie au même titre que les vastes décors qui illustraient à merveille l'ampleur du phénomène.
 
On pourra d'ailleurs saluer la meilleure organisation du salon par rapport aux années précédentes. Plus espacées, les files d'attente et les couloirs de circulation ont permis aux joueurs de se promener sans accroc au travers l'ensemble des stands mais aussi d'alléger l'atmosphère qui pouvait parfois se montrer pesante. Cela ne nous a pas empêché de vous concocter une compilation des jeux qui nous ont intrigués mais aussi des futures références vidéoludiques à venir. Jetons un œil aux jeux qui ont marqué la rédaction.

L'originalité en fer de lance

Titre : Prince Of Persia
Plate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 4 décembre 2008
Version testée : Solo française (non finalisée)

Portant sur ses épaules un lourd héritage, le nouveau Prince Of Persia ne ressemble en rien à la récente trilogie clôturée par Ubisoft. Il se place en effet sous le signe de la liberté et de la simplicité. L’histoire ne surprend guère et se montre d’après ce que l’on à pu voir des plus traditionnelles. Aux côtés de la belle et puissante Elika, le Prince devra faire taire les forces du mal.

Pour se faire, le joueur devra employer un faible nombre de touches. Les enchainements sont définis par un timing et non plus par une séquence précise de touches. Cela laisse libre court à notre imagination de créer des ravageurs combos. La défense fait partie intégrante du concept et permet de renverser bien des situations.

Les contres nécessitent là encore une bonne synchronisation et un minimum de réflexes, mais le résultat en vaut largement le coup. L’ensemble de ces techniques sont à employer avec soin. Chaque ennemi que l’on affronte possède une stratégie particulière.  Bourriner à tout va n’augmente que peu notre efficacité au combat.

Cet épisode se démarque surtout par la liberté offerte aux joueurs. Il n’est plus obligé de suivre une unique voie. L’ensemble, découpé en quatre grands mondes, ouvre la porte à une progression non linéaire. En fonction des « missions » choisies, le jeu s’adapte et offre des défis personnalisés. C’est grâce à une trainée lumineuse chère aux Fable 2 et autre Dead Space que nous pourrons nous guider efficacement. Un hit en puissance.

On a aimé
  • Les graphismes
  • La liberté de jeu
On n’a pas aimé
  • Une version PS3 techniquement en deçà


Titre : Mirror's Edge
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 14 novembre 2008
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Lui aussi attendu en tant que gros titre de cette fin d'année, Mirror's Edge est la prochaine production de Digital Illusion CE, studio qui a récemment fait ses preuves avec Battlefield : Bad Company (accéder au test). La version disponible sur place dans un imposant décor d'immeubles reprenait la démo parue récemment sur le PlayStation Store. Ainsi, vous débuterez sur les toits et devrez remettre une valise volée à votre coéquipière. Tatillonnant les contrôles dans un premier temps, la démo prend rapidement une dimension dynamique puisque vous serez pourchassé par les agents de police, ces derniers n'hésitant par à ouvrir le feu sans sommation.

Outre son aspect particulièrement original dans son approche, le soft tire tout son potentiel dans son gameplay. Souvent associée aux FPS, la vue subjective se base ici en grande partie sur la plate-forme, bien qu'il soit possible d'utiliser quelques armes. Toujours est-il que le panel de mouvements est très bien fourni, utilisant surtout les gâchettes pour sauter, se baisser et attaquer. A partir de là, tout se joue sur le dynamisme. En effet, vous pourrez effectuer des glissades sous les tuyaux lorsque vous sprintez, voire faire une attaque sautée ou au sol pour perturber l'ennemi. D'autres mouvements sont envisageables, tels que courir brièvement sur les murs ou encore prendre appui sur plusieurs parois pour atteindre un point surélevé. Bien évidemment, notre charmante héroïne peut mourir dans le cadre ou vous vous faites tuer par un ennemi, que vous tombez dans le vide, ou que vous ratez la réception de vos sauts vertigineux.

La crainte que nous avons ressentie lors de nos quelques minutes de jeu se situait au niveau de la liberté d'action. En effet, les endroits préconisés pour évoluer dans la mission sont bien marqués par des éléments d'un rouge éclatant. Bien qu'il soit possible d'emprunter quelques chemins alternatifs, on se sent irrémédiablement cloisonné dans des parcours pré-calculés. Dommage, puisque le potentiel se montre pourtant bien présent. Toujours est-il que le titre brille par un moteur graphique particulièrement bon, offrant des couleurs fraîches et une clarté bienveillante. Assurément une production à surveiller d'ici sa sortie, Mirror's Edge promet d'ores et déjà un dépaysement pour les joueurs habitués à des prises en main vues et revues.

On a aimé :
  • L'originalité du gameplay
  • La prise en main
  • Les nombreux mouvements possibles
  • L'ambiance graphique rafraîchissante
On n'a pas aimé :
  • L'impression de linéarité
  • L'aliasing parfois gênant


Titre : LittleBigPlanet
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 7 novembre 2008
Version testée : Coopératif à deux, en français (non finalisée)

Production clé de cette fin d'année pour associer le grand public à la PlayStation 3, LittleBigPlanet a une lourde responsabilité sur son dos. Très attendu par une pléiade de joueurs et proposé jusqu'à présent qu'au compte goutte en version bêta, le titre de Media Molecule se base majoritairement sur le multijoueur (en local ou en ligne) en coopération. La version testée sur le salon se basait d'ailleurs sur le mode deux joueurs, permettant ainsi de tâter les possibilités offertes par les énigmes des niveaux plus tortueux et amusants les uns que les autres. Ainsi, il faudra être vigilant à toujours avancer avec son coéquipier afin de passer les endroits plus techniques qui nécessitent qu'un joueur actionne un levier pour avancer. De ce fait, l'ambiance est conviviale et on rigole allègrement, surtout lorsque son collègue galère pour suivre la cadence.

Au niveau de la prise en main, il faut dire qu'elle se montre globalement bonne même si quelques ombres viennent entraver le tableau. En premier lieu, on notera le côté parfois trop fournis des niveaux, nous donnant peine à cerner le plan sur lequel on se trouve. Étant donné que le jeu évolue en vue horizontale, difficile de bien gérer la profondeur du niveau, pourtant nécessaire pour passer certains endroits. En second lieu, on émettra des réserves quant aux comportements des Sackboys. Effectuant des sauts extrêmement lents et surtout peu élevés, on perd en efficacité et en confort puisqu'il est parfois bien difficile de grimper sur les décors sans s'y reprendre à plusieurs reprises.

Malgré tout, le titre se veut particulièrement ambitieux, et pas uniquement d'un point de vue purement graphique. Comme nous l'avons traité précédemment dans nos colonnes, LittleBigPlanet est un produit particulièrement étendu en terme de customisation. Ainsi, il est possible de concevoir ses propres niveaux, même si les options sont tellement nombreuses qu'il faudra des heures pour mener à bien son projet. De plus, les Sackboys étant conçus pour accueillir moult accoutrements, les possibilités semblent excessivement larges. Bref, nous tenons là un titre à la fois original, amusant et clairement adapté au grand public comme aux joueurs habituels. Gageons toutefois que Sony agrémente son petit favori de l'année de nombreux contenus téléchargeables dans le futur, afin d'assurer une communauté de joueurs décente.

On a aimé :
  • L'originalité
  • L'aspect coopératif / d'entraide bien développé
  • La customisation exacerbée
  • Le moteur graphique de bonne qualité
On n'a pas aimé :
  • Quelques problèmes de lisibilité sur certains niveaux
  • La lenteur des sauts des Sackboys

Les valeurs sûres

Titre : Tomb Raider Underworld
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 21 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Présent à l’entrée du MGS, Tomb Raider Underworld a su se faire remarquer par son gameplay fluide et ses sympathiques phases acrobatiques. La version que nous avons pu tester était néanmoins incomplète et présentait des soucis caractéristiques d’une version en développement. Nous n’allons logiquement pas nous y attarder sachant que ces derniers disparaitront lors de la sortie du jeu final.

Nous avons ainsi pu voyager au beau milieu des temples bouddhistes de Thaïlande, dans une jungle luxuriante et pleine de danger. Ce fut l’occasion rêvée de mettre en avant les nouveautés du titre. Si visuellement l’ensemble déçoit quelque peu vis-à-vis de la puissance théorique de la Playstation 3, le gameplay se montre quant à lui intéressant.

Le joueur possède désormais un meilleur contrôle sur l’héroïne qui peut effectuer une impressionnante palette de mouvements acrobatiques. Les mécanismes de progression restent inchangés, mais les moyens mis à disposition évoluent. L’histoire alterne comme toujours entre fusillades et acrobaties.

Les fusillades se montrent plus techniques et font appel à de jolies esquives. Primordiales, les acrobaties captivent littéralement l’attention du joueur, elles sont réussies et variées. Désormais, Lara peut se stabiliser sur une barre ou bien sauter d’une poutre à l’autre dans des directions variées et non plus linéaires. Tous ces mouvements sont grandement exploités lors des niveaux proposés qui se veulent toujours aussi recherchés et techniques. Fort heureusement, un système d’aide permet aux néophytes d’emprunter la bonne voie.

On a aimé
  • La diversité et la fluidité des mouvements
  • Un level design de haute facture
  • Environnements vastes
On n’a pas aimé
  • Une version PS3 décevante
  • Quelques approximations au niveau des contrôles


Titre : Need For Speed Undercover
Plate-forme :  Xbox 360
Date de sortie :  21 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Attendu par de nombreux fans, le nouvel opus des Need For Speed n’a pas manqué de se faire remarquer lors de cet événement vidéoludique avec la présence sur le stand d’une véritable Nissan 350Z qui a su captiver les regards des fans de belles voitures. Cela ne nous a pas pour autant empêché de remarquer les dommageables défauts présents dans cette version d’essai.

Après avoir rencontré un succès en demi-teinte, les développeurs ont du faire appel à un concept bien huilé et qui surtout à déjà fait ses preuves. La conduite dans une ville ouverte à souhait fait ainsi son retour et se montre des plus intéressantes. Mais elle a aussi des visibles contreparties visuelles qui nous empêchaient d’apprécier pleinement le titre.

A l’instar de Midnight Club : Los Angeles ou encore Grand Theft Auto IV, le jeu fait appel à la technologie du streaming pour éviter des changements intempestifs qui plombent véritablement l’expérience de jeu. Cette dernière semble toutefois connaitre quelques soucis d’optimisation. Nous avons ainsi pu voyager durant de courtes secondes dans des environnements archi basique au niveau du contenu et des textures.

Croisons les doigts pour que ce phénomène soit limité dans la version finale. Car le gameplay se veut très accessible et prenant. L’objectif est de satisfaire le grand public, objectif que le jeu atteindra sans problème. Le réalisme n’est pas à l’ordre du jour et autorise de violents chocs. La ville de Tri-City se montre en tous les cas grande et regorge de raccourcis. Il s’agit à n’en pas douter d’un Need For Speed comme on les aime.

On a aimé
  • La taille de la ville
  • L’accessibilité
  • Modélisation réussie des véhicules
On n’a pas aimé
  • Les soucis d’optimisation
  • Absence d’un cycle jour/nuit


Titre : Resistance 2
Plate-forme : PS3
Date de sortie : 26 novembre 2008
Version testée : Multijoueur en coopération (non finalisée)

L’une des exclusivités majeures de cette fin d’année du côté de chez Sony Computer Entertainment, Resistance 2 cherche à mettre l’accent sur l’aspect multijoueur. En effet, les nombreuses bornes dispatchées sur le stand de l’éditeur ne proposaient que le mode online qui, jouable jusqu’à 60 simultanément, promet d’amples et jouissives sessions. Sans être franchement original du côté de son gameplay, le titre d’Insomniac Games focalise son importance sur les parties en ligne. Sur place, nous avons testé le mode coopératif en ligne, mettant en valeur l’action survoltée de ce FPS particulièrement attendu.

Prenant place dans des cartes particulièrement étendues et parfois labyrinthique, vous pourrez dégommer des ennemis arrivant par larges vagues à l’aide de vos compagnons de peine. Les trois classes disponibles proposent des équipements bien spécifiques selon la façon de jouer. Ainsi, le soldat, équipé de sa mitrailleuse lourde et de son fusil à pompe, sera particulièrement utile pour les combats rapprochés. A contrario, le special ops et son fusil à lunette sera terriblement efficace à longue distance. Le médic, quant à lui, soignera plus aisément les compatriotes tombés au combat, tout en étant bien équipé pour contenir l’ennemi au mieux.

Les zones de jeux sont d’ailleurs suffisamment grandes pour effectuer des stratégies de contournement des ennemis, ou d’assaut bien ciblées. De toute manière, vous ne pourrez jouer les solitaires puisqu’il faudra soutenir le feu allié pour éliminer des ennemis parfois très coriaces. Qui plus est, vos munitions sont limitées et seul le soldat peut offrir gracieusement des réserves à l’équipe. Il faudra donc jouer les écureuils pour ne pas se retrouver à taper les affreux à mains nues. L’esprit d’équipe est bien représenté puisqu’il est possible d’accélérer la remise sur pieds de vos amis en se maintenant au dessus de leurs dépouilles. Sans être véritablement une claque graphique, Resistance 2 présente une qualité graphique légèrement améliorée par rapport au premier volet et surtout bien plus détaillée. Offrant un frame rate on ne peut plus correct, le moteur se montre suffisamment robuste pour profiter d’un confort de jeu optimal.

On a aimé :
  • Le multijoueur jouissif
  • L’esprit d’équipe
  • Le moteur graphique robuste
  • La prise en main intuitive
On n’a pas aimé :
  • La gestion des munitions en coopératif
  • Le manque de classes
  • L’aspect parfois trop bourrin

Titre : Left 4 Dead
Plate-forme : PC
Date de sortie : 21 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Tuer des zombies est à la mode, ce n’est pas Valve Software qui nous dira le contraire. Mais le développeur américain a voulu dynamiser les choses et rendre ce combat beaucoup plus intense et massif que ses concurrents. Une stratégie qui pourrait bien payer d’ici quelques semaines tant le concept fait ses preuves.

Left 4 Dead nous propose tout simplement de survivre à des grandes vagues de zombies au travers d’environnements urbains et ruraux. Cependant, le joueur n’est jamais seul et se voit être accompagné de trois compagnons d’infortune. Un prétexte pour intensifier les choses et les rendre très franchement dynamique.

Les zombies du jeu sont dotés d’une énorme mobilité et peuvent sans problèmes franchir les obstacles. Très basiques, ces deux faits permettent d’appliquer une pression énorme que les épaules du joueur qui doit s’attendre à tout. Car l’apparition des ennemis varie à chaque partie et surtout en fonction des performances du groupe.

Excellent et visuellement propre, le jeu devrait s’imposer sans trop de problèmes. Bien que basique, le concept proposé nous propose une grande dynamique de jeu et une indispensable coopération. De quoi satisfaire les fans de FPS et d’horreur.
 
On a aimé
  • Le rythme de jeu
  • La difficulté s'adaptant en fonction du joueur et de la partie
  • Le jeu en coopération
On n’a pas aimé
  • Répétitif
  • Apparition trop soudaine des ennemis

Les déceptions

Titre : Shaun White Showboarding
Plate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 16 novembre 2008
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

Délaissé depuis un certain temps, le monde du snowboard n’a pas vraiment su s’accommoder aux consoles new-gen. Ubisoft a tenté de profiter de ce désintérêt pour s’imposer de main de maîtres dans un domaine qu’il ne maîtrise pas forcement. Afin de rester un minimum fidèle à l’esprit du snowboard, le développeur français s’est tout simplement adjugé les services de Shaun White.

L’expertise de ce sportif de haut niveau a permis aux développeurs de cerner cet univers et lui conférer un minimum de cohérence.  Cette collaboration a notamment permis au jeu de bénéficier de bonnes animations et d’une intéressante palette de figures acrobatiques. Elles sont à vrai dire simples à effectuer.

Le réalisme promis par Ubisoft se limite malheureusement aux figures. Il est ainsi impossible d’effectuer des figures à la limite de la science fiction. En revanche, les mécanismes de jeu se montrent excessivement peu exigeants et permettent des réceptions on ne peut plus improbables. Les chutes ne sont d’ailleurs pas assez bien représentées et ne font que ralentir temporellement le joueur.

L’ouverture d’environnements pourra tenter de contrecarrer ces défauts. Mais ils manquent cependant de vie et se montrent trop rigides pour parvenir à convaincre pleinement le joueur. Il en est de même au niveau des graphismes en général. Le moteur a un potentiel qui n’est pas malheureusement pas bien exploité, dommage.

On a aimé
  • Animations fluides
  • Environnements ouverts
On n’a pas aimé
  • Un réalisme en dent de scie
  • Un rythme peu engageant


Titre : Damnation
Plate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 2009
Version testée : Solo américaine (non finalisée)

A l’image de Painkiller : Overdose, Damnation était à ses débuts une intéressante modification adressée dans son cas précis à Unreal Tournament 2004. Le projet a rapidement attiré l’attention des développeurs et plus particulièrement de Codemasters qui a fourni un support technique et financier au projet afin qu’il puisse se développer dans des conditions favorables.

L’originalité du titre provient de son improbable mariage entre action et plateforme. La partie action se déroule comme la plupart des jeux de tir à la troisième personne. Elle fait cependant abstraction d’un système de couverture et préfère se concentrer davantage sur l’action. L’intelligence artificielle des ennemis s’est rarement illustrée durant notre période de test et se montre pour la moins faiblarde.

Seul le nombre et le placement des ennemis parfois piégeur pouvaient poser problème. La partie acrobatique peut quant à elle nous donner un avantage stratégique sur nos ennemis, avantage que l’on tend malheureusement à négliger. Elle permet aussi au joueur de faire progresser l’aventure. Malheureusement, l’ensemble manque cruellement de repères.

Il devient alors simple de faire de grands détours et au final de se retrouver au point de départ. Les quelques panneaux de signalisation ne suffisent que rarement à orienter efficacement le joueur. Le Unreal Engine 3 semble d’ailleurs très mal exploité.  La profusion d’effets spéciaux comme le flou de mouvement aggrave la lisibilité du jeu qui atteste déjà de grosses imprécisions texturales.

On a aimé
  • Les acrobaties
  • Les environnements ouverts
On n’a pas aimé
  • Le gâchis visuel
  • Le concept répétitif et mou
  • Une IA molle

Une DS armée jusqu'aux dents

Titre : Chrono Trigger
Plate-forme : Nintendo DS
Date de sortie : 1er trimestre 2009
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Tandis qu’il n’était pas annoncé de base sur le planning du MGS 2008, le remake DS de Chrono Trigger était tout de même présent dans une discrétion édifiante. La version jouable sur le salon, entièrement en français, promouvait la prise en main au stylet. Reprenant l’intégralité du scénario que les amateurs de la version Super Famicom subliment à souhait, Chrono Trigger DS conserve également le moteur graphique qui, en dépit de ses 13 ans d’âge, reste très pertinent pour l’écran de la console portable de Nintendo.

Après avoir jaugé la prise en main classique et la méthode « Touch », force est de constater que cette implémentation n’est en aucun cas confortable. En effet, les déplacements au stylet s’avèrent réellement peu ergonomiques puisqu’il est nécessaire de le coller aux extrémités de l’écran pour que Crono puisse courir. Il est donc bien plus intuitif d’user de la croix directionnelle pour plus de simplicité et de rapidité. Il en sera de même pour les combats même si, dans le cas de l’utilisation des fonctions tactiles, des cases bien élargies permettent de bien sélectionner les actions et les ennemis à viser. Mais encore une fois, le joueur reviendra bien vite à une prise en main plus conventionnelle. La seule subtilité ergonomique de l’utilisation de l’écran tactile se situe au niveau de son interface, permettant l’accès à divers menus d’un simple coup de stylet.

On a aimé :
  • Chrono Trigger enfin en français
  • La pâte graphique toujours aussi charismatique
  • L'aura dégagée
On n’a pas aimé :
  • Le manque d’efficacité des fonctions tactiles
  • Un lissage des sprites n'aurait pas été de refus


Titre : Dragon Quest V : The Hand of the Heavenly Bride
Plate-forme : Nintendo DS
Date de sortie : N/C
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Là aussi surprise totale sur le stand d'Ubisoft, le remake de Dragon Quest V sur DS était jouable, et en français s'il vous plaît ! Quelques semaines après la sortie de l'excellent Dragon Quest IV : L'épopée des Élus (accéder au test), l'éditeur cherche à préserver le buzz avec le cinquième volet non encore daté pour les USA et l'Europe. On ne change pas un système qui gagne chez Square Enix puisque le moteur graphique, tout droit issu de la réédition estampillée PSone, s'adapte parfaitement à la DS, à l'instar du quatrième volet. Les capacités du double écran sont toujours de mise, tout en prenant soin de ne pas implémenter une compatibilité avec le stylet qui, on l'imagine, ne serait clairement pas confortable.

Bien que nous n'ayons pas eu le temps de tester le jeu relativement longtemps pour bien cerner les subtilités de l'histoire, nous savons que ce cinquième volet est une véritable perle scénaristique, enchaînant quêtes, drames et autres joyeux évènements. Contrairement à Dragon Quest IV qui se focalise sur le cheminement par chapitres entremêlés, le cinquième opus se tourne du côté de la descendance. Débutant avec un héros enfant, vous suivrez pas à pas votre vie d'élu du voyage. L'implication est ainsi plus présente, favorisant ainsi l'immersion du joueur. Bref, tout aussi bon voire mieux ficelé que l'actuel remake DS, Dragon Quest V : The Hand of the Heavenly Bride est un titre que de nombreux fans de RPG attendent avec une impatience non dissimulée et que nous ne manqueront pas de retraiter d'ici sa prochaine sortie en Europe.

On a aimé :
  • L'ambiance de la série
  • L'immersion
On a pas aimé :
  • La rigidité des déplacements toujours d'actualité


Titre : Dragon Ball Origins
Plate-forme : Nintendo DS
Date de sortie : Décembre 2008
Version testée : Solo en français (non finalisée)

Du côté de chez Atari, quelques titres sortaient du lot. Dragon Ball Origins en faisait partie et se présentait en version française quelques semaines avant sa distribution européenne. Comme son nom l'indique, point de Super Saiyens dans la production de Game Republic puisque le soft se concentre sur les prémices de la série, à savoir de sa rencontre avec Bulma jusqu'à la partie contre l'armée du Ruban Rouge. Bien évidemment, ça sera l'occasion de (re)découvrir l'humour originel de l'œuvre d'Akira Toriyama qui, il faut l'avouer, est souvent très orienté sur la perversion en tout genre. Saluons au passage la qualité graphique et des cut-scenes qui retranscrivent avec grande justesse l'ambiance du manga / animé.

Au niveau de la prise en main, la production utilise avec brio l'écran tactile, rappelant sans nul doute la prise en main de l'excellent Legend of Zelda : Phantom Hourglass (accéder au test). Placé en vue isométrique, on déplacera Goku dans des environnements bien connus des fans de la série qui, parsemés de petites énigmes et autres monstres aussi imposants qu'amusants, agrémentent l'immersion. Absolument tout se fait au stylet de façon totalement confortable. Que vous combattiez à mains nues ou à l'aide de votre bâton magique extensible, vous n'aurez aucun mal à tabasser vos ennemis. Ce dernier point est d'ailleurs à double tranchant puisque nous avons constaté lors de notre essai que le jeu offre une telle facilité qu'on se retrouve à enchaîner très rapidement les différentes zones. Néanmoins, ce petit jeu d'aventure arrive à point nommé pour offrir une certaine fraîcheur à une licence vidéoludique qui se concentrait jusqu'à présent que sur l'éternel DBZ.

On a aimé :
  • Enfin un titre qui se base sur Dragon Ball
  • Superbe mise en scène, ambiance bien présente
  • Humour restauré
  • Prise en main ultra-confortable
On n'a pas aimé :
  • La facilité peut-être un tantinet exagérée

Une fin d'année particulièrement riche

Tout comme l'année dernière, le Micromania Games Show n'a pas été le salon propice à de réelles surprises pour la presse, comme pour les gamers. Le salon a pour but de donner un bref aperçu des titres à venir d'ici les fêtes de fin d'année, appâtant au mieux le consommateur et plus particulièrement le grand public. Néanmoins, bon nombre de blockbusters étaient mis en avant au travers de décors tout aussi impressionnants que l'année précédente. La configuration plus optimale des stands offrait un nombre conséquent de bornes, ce qui annihilait en grande partie les interminables attentes. Il était possible d'accéder aux jeux particulièrement rapidement et cet élément est un vrai avantage pour le visiteur.

On soulignera la mise en retrait de la partie de l'évènement réservée à Nintendo, la société ne proposant qu'une petite poignée de jeux (dont certains d'ores et déjà sortis depuis quelques temps sur le marché), incluant que très peu de productions intéressantes. Bref, on sent que la firme de Kyoto va se reposer sur le hype autour de ses consoles et ses jeux existants pour Noël. C'est donc tout naturellement que nous nous sommes tournés vers les titres estampillés PC, PS3 et Xbox 360 qui présentent cette année de nombreuses perles notables.


Bref, l'édition 2008 du Micromania Games Show a su attirer des visiteurs de tout âge, pressés de tâter les prochains softs à arriver dans les rayons de nos magasins favoris. La course de la fin d'année étant lancée, il est clair que bon nombre de joueurs seront quelque peu perdus dans cette foule de sorties. Les titres présentés englobaient bien les principaux blockbusters, ainsi que quelques productions telles que Red Faction : Guerrilla, Darksiders, Chrono Trigger ou encore Dragon Quest V qui interviendront l'année prochaine. Nous espérons que ces quelques impressions vous aiguilleront suffisamment afin de faire les choix qui vous correspondront le mieux pour vous, ou pour votre entourage.