L'arrivée de Free Mobile a généré de grandes migrations d'abonnés vers le nouvel entrant, attirés par ses forfaits à prix agressif. Les opérateurs historiques ont mis en place diverses stratégies de riposte en baissant les prix de certaines de leurs offres et en organisant une bataille de la communication, voire juridique.

S'ils n'ont pas vraiment baissé les prix du coeur de leur offre, les abonnés en fin d'engagement n'ont sans doute pas coupé aux appels de leur opérateur pour proposer des réductions alléchantes sur leur forfait ou le renouvellement de leur mobile pour un terminal dernier cri à prix attractif en échange d'un réengagement.

Tout est bon pour retenir les abonnés et la subvention attractive d'un terminal peut parler aux consommateurs dans la mesure où Free Mobile n'en propose pas, avant même l'hypothétique "win back" des abonnés revenant chez leur opérateur d'origine.

Cela ne suffira sans doute pas pour freiner réellement le recrutement d'abonnés chez le nouvel entrant et les observateurs s'attendent à ce que les opérateurs historiques jouent une autre carte : le déploiement accéléré des réseaux 4G.


La 4G pour reprendre la main ?
LTE logo pro Selon le journal Les Echos, ils pourraient chercher à se différencier en proposant rapidement du très haut débit mobile. D'une vague fenêtre en 2013, les premiers lancement pourraient ainsi intervenir dès le dernier trimestre 2012. Orange pourrait ainsi commencer à ouvrir son réseau 4G à Marseille, future capitale européenne de la culture.

On a vu aussi que Bouygues Telecom a annoncé avoir négocié un accord avec l'équipementier Ericsson pour bâtir ses infrastructures 4G, en plus du chinois Huawei. Les observateurs s'attendent à une hausse des investissements des gros opérateurs, quitte à ralentir les dépenses dans d'autres secteurs, pour creuser l'écart dès le début.

D'autant plus que la 4G LTE est déjà lancée aux Etats-Unis et que les terminaux mobiles, contrairement à ce qui s'était passé au lancement de la 3G, sont largement disponibles. Les opérateurs américains ont par ailleurs fait les frais des problèmes de jeunesse des réseaux 4G (Verizon a connu plusieurs grosses pannes de son réseau LTE en 2011), ce qui permettra d'éviter certains écueils touchant à la qualité de service.

Dès le lancement de LTE en France, les abonnés devraient profiter d'un choix de smartphones, tablettes et dongles compatibles et les opérateurs pourront miser sur le déploiement rapide de la technologie sur leurs sites, quand Free Mobile doit encore construire son propre réseau mobile, limitant ses possibilités de couverture, même avec des équipements multimodaux faciles à convertir à la 4G.

Source : Les Echos